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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Koyo Moult et Vierzon : on nous avait raconté une belle histoire, c'est le cauchemar en fait

Publié par vierzonitude sur 1 Décembre 2015, 10:00am

C'est donc une belle histoire que les syndicats et la direction de l'usine Koyo de Vierzon ont raconté : celle d'une usine, celle de Moult, qui ferme; celle d'une production rapatriée à Vierzon ; celle de salariés, ceux de Moult, délocalisés à Vierzon. Une bien belle histoire, dans laquelle l'usine Koyo de Vierzon devait gonfler ses effectifs avec des salariés venus de Moult. Au pire, les effectifs devaient gonfler avec des contrats à durée indéterminée recrutés sur place. D'ailleurs, la mairie de Vierzon s'était jointe à la chorale et sur un air de pipeau, entonnait le même chant. Plusieurs mois plus tard, on n'entend plus rien du côté de Vierzon : plus de salariés de Moult accueillis, plus d'embauches de CDI. La mairie aussi est mutique sur le sujet. On entend juste parfois, une voix discordante qui laisse un commentaire sur ce blog pour se plaindre de l'intox que répand Vierzonitude à propos de Koyo. mais jamais les propos de Vierzonitude n'ont été démentis. Du coup, les salariés de Moult ont été virés comme des malpropres, la justice vient de leur donner raison, ils devront être réintégrés mais il n'y a plus d'usine. Les machines sont à Vierzon pour la plupart, ailleurs également. Voilà, la belle histoire sociale se transforme en cauchemar social. Et pas une seule voix de gauche pour dénoncer cela à Vierzon. Normal, le chauvinisme vierzonnais consiste à protéger les sakariés de son territoire, les autres...

Leur combat semble sans issue. Pourtant, ils s'accrochent. « Les cinq dernières machines ont quitté l'usine jeudi, le reste avait été déménagé entre juillet et octobre. Douze ouvriers viennent de recevoir leur solde de tout compte », explique Arnaud Touchard, secrétaire du comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) de l'entreprise.
Koyo-Bearings, fabricant de roulements à aiguilles, a fermé le site de Moult fin juin, après avoir transféré l'activité vers Vierzon, à 400 km. On y fabriquait des pièces pour les avions de chasse Rafale.../...

.../... Les machines se sont envolées à 400 km de leur usine, voire plus loin. Certains soupçonnent une délocalisation de la fabrication des pièces vers un site de Koyo, en République Tchèque, avant le retour en France pour être assemblées chez un sous-traitant de région parisienne... Alors à quoi bon ? Une récente décision du tribunal administratif d'Orléans leur a redonné un peu de baume au coeur en rejetant la validation du PSE par la Direction du travail et de l'emploi de Normandie (Dirrecte). Les salariés demandent leur réintégration. « Pour le moment, nous n'avons reçu aucune demande », assure le service des ressources humaines.

Nous sommes certes payés par les employeurs, mais ce que nous voudrions c’est reprendre le travail. Nous souhaiterions au moins pouvoir postuler à un autre poste, dans une autre entreprise ! Or, légalement, aucune autre société ne veut s’engager tant que nos contrats avec Koyo ne sont pas clarifiés.

Ce mail pour faire un point sur la situation de l’entreprise KOYO de Moult, dans une actualité chargée.

Cette entreprise de fabrication de roulement à aiguilles, dont certains équipent les rafales ou les mirages, a décidé de transférer son activité en juin 2014 (soit plus de 17 mois en arrière) sur le site de Vierzon.

Les salariés estimant que cette décision n’était pas justifiée, ont saisi la justice par le biais de Me BRAND, afin de faire valoir leurs droits.

Après maintes péripéties, assignations des salariés au TGI de Caen, passages en force dans la procédure de consultation, le tribunal administratif d’Orléans a rendu sa décision le 18 novembre dernier : annulation de la décision d’homologation du plan social.

Les salariés sont donc réunis par les représentants du personnel, et à l’unanimité des présents, ils souhaitent réintégrer leurs emploi... Problème, le site est complètement vide, plus de machines, plus de bureaux, il n’y a même plus d’infrastructures permettant d’approvisionner en énergie l’outil de production ! Cette situation rend, effectivement, le retour de l’activité, difficile à mettre en œuvre, mais nous n’y pouvons rien !

Le respect de la loi Florange, et le respect des institutions n’ayant sans doute pas été planifiée par le Groupe JTEKT, ils ont démonté l’usine sans attendre la décision du tribunal administratif. Les salariés, pour des raisons de sécurité, sont donc confinés dans l’exigu local du comité d’entreprise, qui reste la seule structure “habitable” de ce site de 8300 m².

Nous sommes tous, pour le moins, désappointés, car nous n’avons pas de retour de la direction à ce jour. Celle ci semble, comme depuis le début de cette éprouvante procédure, faire comme si rien de tout ça n’existait. Les licenciements des salariés dont le préavis arrive à son terme seront donc prononcés dès jeudi 23 11, ceci au mépris de la décision du tribunal administratif d'Orléans ! Les autres sont en cours de congé de reclassement... C'est ce qu'on appelle "voler" des emplois !



Combien de CDI ont-ils été signés à Vierzon ? La CGT devra imposer des embauches fermes dans les mois qui viennent, que la direction tienne ses engagements, à défaut de respecter les décisions administratives !

"La décision a été annoncée ce mercredi 18 novembre 2015, au tribunal administratif d'Orléans : le plan social est annulé chez Koyo-Bearings à Moult (Calvados). Koyo-Bearings, fabricant de roulements à aiguilles (aéronautique), a fermé son usine de Moult fin juin 2015, après avoir transféré l’activité vers Vierzon (Cher), à 400 km. La Direction régionale des entreprises (Direccte) a validé, en mai, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Une décision attaquée par Me Brand, avocate des 62 salariés, devant le tribunal administratif d’Orléans, dans le ressort duquel se trouve le siège de Koyo", lit-on dans Ouest-France.

Au fait, si les salariés de Koyo de Moult ne sont pas à Vierzon, qui les remplacent alors ? Des salariés en contrat à durée indéterminée ou à durée déterminée ? On avait compris, et la mairie l'avait annoncée aussi, qu'il y aurait des embauches chez Koyo à Vierzon ? Des nouvelles ?

"La loi Florange n'est pas là pour faire joli. Elle n'a pas été respectée. La justice a tranché" se félicite l'avocate des salariés. Hier, le tribunal administratif d'Orléans a annulé l'homologation du plan social. L'entreprise Koyo-Bearings doit indemniser ses ex-employés. Ou les réintégrer...

C'est l'une des dispositions de la Loi de reconquête de l'économie réelle, dite loi Florange, qui elle vise à favoriser la reprise de site rentable : les entreprises ont maintenant l'obligation de prévenir les représentants du personnel avant la fermeture d'une usine; elles doivent aussi donner les raisons de la fermeture et rechercher activement un repreneur. "L'entreprise Koyo-Bearings nous a dit qu'elle n'était pas concernée par ce texte parce qu'il s'agissait selon elle d'un simple transfert d'activité, ce qui était faux" tempête Me Brand. L'avocate des salariés de l'usine de Moult a donc saisi le tribunal administratif d'Orléans (le siège social de la société étant situé à Vierzon dans le Cher) pour contester l'homologation du Plan Social de l'Emploi par les services de l'état.

L'usine a été vidée, mais les salariés demandent leur réintégration.

La justice lui a donné raison : l'entreprise n'ayant pas respecté les dispositions de la loi, le tribunal a estimé que le plan social n'aurait pas du être homologué par les services de l'état. "Il n'y a pas d'autre voie de recours qu'une indemnisation ou une réintégration. Les salariés de Moult ne veulent pas d'argent, il veulent du travail. Ils vont donc demander leur réintégration" annonce l'avocate.

L'usine Koyo-Bearings employait une soixantaine de personnes. Jusqu'au printemps dernier, elle fournissait des pièces pour l'industrie aéronautique, en particulier pour Dassault : les "roulements à aiguile" confectionnés à Moult équipait le Rafale. Le travail ne manquait pas. En 2014, quand l'annonce de la fermeture était tombée, le représentant du personnel témoignait de son incompréhension au micro de France 3 Basse-Normandie : "Notre carnet de commande est bien fourni. On a même du embaucher une dizaine d'intérimaires pour répondre à la demande".

Koyo-Bearings justifiait le transfert de l'activité à Vierzon en insistant sur le manque de compétitivité du site. Or, un rapport commandé par le CHSCT a conclu que l'usine pouvait être rentable moyennant un investissement compris entre 700 000 et 800 000 euros. "Vous vous rendez compte. Cela représente 10% de la somme consacrée au plan social, et ils préfèrent quand même fermer l'usine" tonne Me Brand. "On avait des salariés extrêmement compétents. Il fallait simplement moderniser l'usine. Et que pèsent ces 800 000 euros pour un groupe qui emploie 30 000 personnes dans le monde ?"

Aujourd'hui, il reste que la demande de réintégration des salariés va se heurter à un problème matériel. Les machines ont déjà déménagé, et le démantèlement de l'usine est en cours. "C'est bien là le scandale, conclue Me Brand. On a démonté l'usine sans attendre la décision de justice. C'est quand même fou..."

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Bonjour,<br /> Ce mail pour faire un point sur la situation de l’entreprise KOYO de Moult, dans une actualité chargée.<br /> Cette entreprise de fabrication de roulement à aiguilles, dont certains équipent les rafales ou les mirages, a décidé de transférer son activité en juin 2014 (soit plus de 17 mois en arrière) sur le site de Vierzon.<br /> Les salariés estimant que cette décision n’était pas justifiée, ont saisi la justice par le biais de Me BRAND, afin de faire valoir leurs droits.<br /> Après maintes péripéties, assignations des salariés au TGI de Caen, passages en force dans la procédure de consultation, le tribunal administratif d’Orléans a rendu sa décision le 18 novembre dernier : annulation de la décision d’homologation du plan social.<br /> Les salariés sont donc réunis par les représentants du personnel, et à l’unanimité des présents, ils souhaitent réintégrer leurs emploi... Problème, le site est complètement vide, plus de machines, plus de bureaux, il n’y a même plus d’infrastructures permettant d’approvisionner en énergie l’outil de production ! Cette situation rend, effectivement, le retour de l’activité, difficile à mettre en œuvre, mais nous n’y pouvons rien !<br /> Le respect de la loi Florange, et le respect des institutions n’ayant sans doute pas été planifiée par le Groupe JTEKT, ils ont démonté l’usine sans attendre la décision du tribunal administratif.<br /> Les salariés, pour des raisons de sécurité, sont donc confinés dans l’exigu local du comité d’entreprise, qui reste la seule structure “habitable” de ce site de 8300 m².<br /> Nous sommes tous, pour le moins, désappointés, car nous n’avons pas de retour de la direction à ce jour. Celle ci semble, comme depuis le début de cette éprouvante procédure, faire comme si rien de tout ça n’existait. Les licenciements des salariés dont le préavis arrive à son terme seront donc prononcés dès jeudi 23 11, ceci au mépris de la décision du tribunal administratif d'Orléans ! Les autres sont en cours de congé de reclassement... C'est ce qu'on appelle "voler" des emplois !<br /> <br /> Combien de CDI ont-ils été signés à Vierzon ? La CGT devra imposer des embauches fermes dans les mois qui viennent, que la direction tienne ses engagements, à défaut de respecter les décisions administratives !<br /> <br /> Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.<br /> Les élus de KOYO moult.
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