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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La paroisse sait très bien qu'elle loue une salle au F.N

Publié par vierzonitude sur 23 Septembre 2016, 07:00am

On va de rebondissement en rebondissement dans ce mini-feuilleton dramatico-politico-religieux ! Résumons. On découvre dans la presse locale que le Front national organise une réunion dans la salle paroissiale des Forges. Tiens donc, l'église loue ses salles à des partis politiques. Du coup, une semaine plus tard, on apprend dans la presse locale qu'"après renseignement, il semble que cette salle ait été réservée par M. Bourdin (et non par le Front national)", explique l'église.
Rebondissement dans la presse locale à nouveau : Bruno Bourdin, conseiller municipal frontiste explique que "la paroisse sait très bien qu'elle loue une salle au F.N". C'est vrai, ajoute la presse que le Front national avait déjà loué cette même salle l'an passé. Entre les uns qui ne savent pas et les autres qui savent trop, arrangez-vous avec ces salades !

Vierzonitude soulève le lièvre et... l'église répond dans la presse locale ! Trop drôle. En tout cas, il a fallu attendre une semaine pour que l'église rectifie le tir, à propos de la réunion du Front national, dans l'église paroissiale des Forges : Religion. "La paroisse de Vierzon « tient à préciser que la location de cette salle est gérée par une association locale, le comité culturel des Forges, et non par elle-même. Après renseignement, il semble que cette salle ait été réservée par M. Bourdin (et non par le Front national). En tout état de cause, les responsables de la Paroisse de Vierzon rappellent qu’il ne leur appartient pas de louer des salles paroissiales à un parti politique. » C'est vrai que M. Bourdin n'est pas connu pour être conseiller municipal Front national à Vierzon. Il serait temps que le comité culturel des Forges remette à jour son trombinoscope ! Amen.

La paroisse sait très bien qu'elle loue une salle au F.N

L'information vous aura sans doute échappé : le Front national qui organisait dimanche sa fête de la deuxième circonscription du Cher avait investi la salle paroissiale de l'église des Forges. Étrange rapprochement que la salle d'une église dont le propriétaire est la paroisse ou le diocèse, cela revient au même, et une formation politique, en plus le Front national. De deux choses l'une : ou la fameuse salle paroissiale de l'église des Forges appartient désormais à un privé depuis peu de temps et il fait ce qu'il veut ou elle appartient toujours à l'église, et là, c'est plus gênant.... Pas pour le Front national, pour elle.

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L
la
23/09/2016 17:11
paroisse a bien vendu une église aux communistes... cela équilibre les comptes
Répondre
B
Bof
20/09/2016 10:15
Une tempête dans un dé à coudre , si le Front National est si haut dans les sondages la faute à qui?<br /> Tout d'abord au Parti Socialiste (époque Mitterand), qui s'es activé (le PS°) pour le faire monter et ainsi lui permettre de prendre des voix à la droite.<br /> Puis aux politiques professionnels (droite et gauche) englués dans les "enrichissements personnels", et le financement des partis.<br /> Fort heureusement, la grande majorité des élus sont irréprochables, mais ceux là n'intéressent pas les médias.<br /> Il est fort regrettable que ce parti recueille tant de suffrages (le Front National), mais quand on sait que Laval venait des socialistes et Doriot des communistes , et quand Allemagne aujourd'hui la leader à Berlin du parti "anti immigré" vient de l'extrême gauche, , il y de quoi déchirer sa carte d'électeur.
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A
a priori
19/09/2016 19:44
bourdin a réservé en son nom ... et les gens de la paroisse ne sont pas obligés de passer leur temps avec le nez dans le who's who local!
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V
vierzonitude
19/09/2016 20:26
Houais bien sûr, ils ne sons$t pas obligés de savoir un minimum qui est qui pour éviter de se faire avoir ! Mauvais prétexte, trouvez autre chose.
B
Bof
19/09/2016 16:26
"Pas d'amalgame", c'est aussi valable pour ce "non événement".
Répondre
A
Alexandre
19/09/2016 10:15
L'église est un patrimoine public, louer ses locaux à des partis politiques correspond à un acte d'utilité public... rien ne devrait choquer.
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D
Desprès
15/09/2016 08:03
Etes-vous certain que la personne qui a loué la salle paroissiale en question a bien annoncé la nature réelle de la réunion et l'identité du groupe ?... Permettez-moi d'en douter. Le FN a souvent du mal à trouver des salles. Pour cette raison, ses responsables sont habitués à envoyer des sous-fifres qui avancent des "réunions de famille" ou "anniversaires" de la grand-mère. Ce n'est pas la première fois qu'un bailleur se fait piéger et découvre le pot-aux-roses après coup sur le journal.
Répondre
P
père Auguste
14/09/2016 22:20
Rien n'interdit d'être fidèle au Front National et attaché à cette paroisse.
Répondre
J
jean
14/09/2016 22:20
c est très bien les petites fêtes de parti politique, il faut toujours taper l incruste. si on s y prend bien on peut toujours boire et manger gratos.en plus on n'y rencontre jamais les mêmes personnes, on est sûr de jamais se faire gauler.
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N
naget
14/09/2016 09:15
en quoi cela vous surprend, vous en êtes encore à croire que dans la religion il n'y a que des anges. il y a bien longtemps que l’église a fait un pacte avec le diable et cela vaut pour toutes les religions.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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