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Vierzonitude

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Vierzon:Forges : personnes relogées, usines fermées, 200 salariés au chômage technique

Publié par vierzonitude sur 6 Juin 2016, 13:20pm

Visite de la Prefète à Vierzon : Nathalie COLIN, Préfète du Cher, s'est rendue à Vierzon en fin de matinée pour constater l'ampleur des inondations et rencontrer les sapeurs-pompiers en action (le long du canal du Berry et dans la zone industrielle des Forges).

Vierzon:Forges : personnes relogées, usines fermées, 200 salariés au chômage technique
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Chez Carroy-Rexit

Vierzon:Forges : personnes relogées, usines fermées, 200 salariés au chômage technique
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Vierzon:Forges : personnes relogées, usines fermées, 200 salariés au chômage technique
Vierzon:Forges : personnes relogées, usines fermées, 200 salariés au chômage technique
Photo Christian Jeanne
Photo Christian Jeanne
Photo Christian Jeanne
Photo Christian Jeanne

Photo Christian Jeanne

Photos Christian Jeanne
Photos Christian Jeanne
Photos Christian Jeanne

Photos Christian Jeanne

"Au cours de la nuit du 5 au 6 juin, le Cher a fortement baissé et atteint à ce jour 1.35m (2.10m au maximum dans la nuit de vendredi à samedi). L'Yèvre commence à décroître -12 cm depuis cette nuit repéré au pré d'Anet", explique la mairie de Vierzon.

"Cependant, il reste un point très compliqué à gérer jouxtant le contre fossé du canal de Berry qui entraîne des inondations sur le quartier de la zone industrielle des Forges, de la route de Foëcy et de l'impasse de la Verrerie.
38 personnes (impasse del a Verrerie et route de Foëçy) ont été relogées et les six entreprises de la zone industrielle sont fermées.

Chez Carroy-Reixit, aux Forges, l'eau a cessé de monter. mais il y a toujours quarante centimètres dans l'usine et deux fois plus dehors. "Les pompiers ne parviennent à évacuer", explique-t-on chez Carroy. "Les duix-sept salariés sont au chômage technique. Il est imposssible de rejoindre la zone industrielle". Sitation similaire pour els autres entreprises, Pica, ex-Bartin, Yale au fond.

La presse locale précise que "23 habitations ont été évacuées et 38 personnes relogées dans la nuit de dimanche à lundi en raison de la montée des eaux. Environ 200 personnes de la zone industrielle des Forges sont au chômage technique, ce matin."

"Les services de la ville, d'incendie et de secours sont sur place pour prendre en charge les personnes impactées et restent vigilants sur les autres quartiers.
Nous rappelons que l'eau est potable", ajoute la mairie.

Pour toutes informations vous pouvez appeler les numéros suivants :
Accueil mairie : 02 48 52 65 00
Astreinte service technique : 06 61 38 33 91
Astreinte sociale : 06 61 30 09 71

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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