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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


A défaut du Tour de France, on aura un magasin de vélos !

Publié par vierzonitude sur 30 Décembre 2019, 06:05am

C'est marrant le destin ! En 2014, notre maire nous assurait que si les Vierzonnais lui refaisaient confiance, la ville de Vierzon pourrait accueillir une étape du Tour de France en 2015. Nada. Que dalle. Rien. Et là, voici quelques jours, on a vu fleurir, pour le plus grand bonheur du commerce vierzonnais, une échoppe, place Foch, de vente, réparations et locations de vélos. A quelle enseigne ? Les cycles Nico ! Et non, ça ne s'invente pas. Déjà deux cycles Nico, depuis 2008. Et en route pour un troisième cycle. A défaut d'une étape du tour de France, un magasin de cycles Nico. Parfait timing.

 

A défaut du Tour de France, on aura un magasin de vélos !

Et non, pas cette fois-ci encore. Malgré le fait que le nom de la ville de Vierzon  a été prononcé pour accueillir une étape du Tour de France, c'est encore raté ! Vierzon n'aura pas son étape du Tour de France, pas même un passage, rien. Promis depuis 2014 par le maire de Vierzon, si ce dernier était réélu (il l'a été), la grande boucle boude encore Vierzon. Pourtant la vile n'a pas ménagé ses efforts. Vierzon avait essayé d'être de toutes les courses, dont le Paris-Nice, porte ouverte vers une étape du Tour de France, parait-il. Dès 2008, la municipalité actuelle cajolait déjà l'espoir de créer un grand événement cycliste  Vierzon.

Et là, pour 2020, voilà que le célèbre Tour tourne le dos à un podium de choix à la ville et surtout à son maire, qui rappelons-le, devrait se représenter aux prochaines élections municipales. Quelle campagne il aurait pu mener en expliquant que sa promesse de 2014 s'était réalisée ! En tous les cas, six ans après cette promesse de campagne électorale, le Tour de France passera mais ailleurs. C'était pourtant une occasion pour les Vierzonnais d'avoir des trottoirs neufs, des rues enfin carrossables. Raté. 

 

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L
LoL
15/10/2019 14:56
Bah, on a enfin pas tout perdu, on aura toujours nos belles rustines sur nos routes Vierzonnaises, au lieu de vélos dans certains quartiers,et pour ça ,on en connait vraiment un bon rayon dans la remontée du désespoir dans cette ville,sans que certains déraillent dans une dépression chronique hélas ,question d'habitude apparemment pour eux !! :-)<br /> <br /> Ah ,promesse ,attends- toi à resurgir à la première occasion, la lune n'a pas finie d'être promise un bon nombre de fois, j'en suis convaincu!! :-)
Répondre
L
Leon
15/10/2019 12:16
S’il s’agit de mettre « la petite reine au cœur de la ville« , le mieux est un réseau cohérent de pistes cyclables et autres facilités pour les cyclistes. <br /> C’est moins tape à ll’œil mais c’est moins cher et surtout c’est un investissement durable (très à la mode le durable) et vertueux.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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