Le dossier Aldi (construction d'un supermarché route de Neuvy) s'était invité au conseil communautaire, il s'est aussi invité au conseil municipal de jeudi soir. Franck Piffault, conseiller municipal d'opposition a remplis le couvert. "Ce dossier suscite beaucoup d’interrogation et de contestation au sein des habitants tant il paraît aberrant... Il est fort regrettable monsieur le Maire que vous n’ayez pas trouvé un moyen de le bloquer. On vous sait plus enclin à monter au créneau sur d’autres sujets."
On a déjà eu l'explication : la ville ne peut pas bloquer le permis de construire d'autant plus que le terrain vendu appartenait au conseil départemental. "On sait très bien que le bénéficiaire du permis a déjà dans l’idée de faire une extension et ainsi de passer outre la loi, en évitant la consultation de la Commission départementale de l’aménagement commercial (CDAC). Je suis surpris que la Madame la Préfète ne vous ait pas averti formellement des risques concernant ce dossier et que vous n’ayez pas essayé de trouver une solution pour bloquer le permis de construire."
Mais il semblerait qu'au sein des élus P.C, l'alléchante promesse de nouveaux emplois prévaut sur l'équilibre commerciale de la ville.
"D’autant qu’il existait bien quelques billes qui pouvaient remettre en cause ce permis...." ajoute Franck Piffault. "Dans ce dossier, il s’agit de pratiques contraires à l’esprit de la loi puisque le but poursuivi est bien d’éviter que le projet soit examiné dans sa totalité par la CDAC. Il ne faudra pas attendre l’extension pour qu’elle s’en saisisse et s’y oppose."
Le maire de Vierzon a rappelé, en substance, qu'il existait des parlementaires qui pourraient se saisir d'un loi dans ce sens pour durcir les autorisations à délivrer. Rappelons que le projet d'Aldi est de 999,80 mètres carrés, à 1000 mètres carrés, il faut une autorisation...
"Il y avait une possibilité de contrer ce projet. En effet, la récente loi ELAN donne de nouveaux moyens à la CDAC pour suspendre toute extension au moins pour 3 ans ce qui aurait rendu le projet beaucoup moins attractif. Vierzon étant signataire d’une opération de revitalisation de territoire depuis juillet 2018, il y avait bien un moyen de recours. Pourquoi ne pas l’avoir activité ? L’opération cœur de ville a aussi cette dimension en matière d’aménagement commercial, il aurait fallu s’appuyer dessus."