Chacun doit manger, dans les élections législatives qui arrivent. Et si une candidature de la France insoumise est avérée dans la circonscription du député communiste sortant, Nicolas Sansu, elle montrera que Jean-Luc Mélenchon piétine le Parti communiste. Pourquoi se passerait-il d'une manne financière pour faire plaisir aux camarades ? Car c'est aux législatives aussi que les candidats gagnent de l'argent pour leur parti en totalisant le plus de voix possibles donc le plus d'argent pour l'avenir.
Le crime de lèse-majesté de Jean-Luc Mélenchon concerne apparemment... deux députés communistes sortants, Alain Chassaigne, le chef de file des députés qui s'est prononcé contre la soumission du P.C à Mélenchon et Nicolas Sansu qui lui a toujours soutenu cette idée. Pas de quoi retourner la France non plus. Autant dire que c'est une tempêté dans un verre d'eau mais le Parti communiste est tellement à cran qu'il a surtout peur de perdre encore des élus et faire fondre le trésor que ces élus rapportent au Parti.
Après, une candidature de la France insoumise face au député de Vierzon, ne sera qu'un juste retour à l'envoyeur. Après tout, la démocratie veut que chacun puisse se présenter, un député communiste n'est pas un député de la France insoumise. On l'a vu en 2012 : un député communiste n'est pas un député socialiste. En 2012 d'ailleurs, les jeux d'appareil ont privé les électeurs de la deuxième circonscription d'une élection loyale entre deux candidats. Les gesticulations du P.C et la soumission du P.S à la règle qui voulait qu'entre deux candidats de gauche, celui qui était le moins bien placé se couchait, avait tronqué ce second tour avec seulement le candidat communiste élu avec 100% des voix. Au moins, aux prochaines législatives, il y aura le choix. Et ce n'est pas écrit que la circonscription reste au P.C juste pour permettre de poursuivre une carrière politique.
Ce nouveau coup dur sent la fin de règne. Car s'il y a un candidat de la France insoumise dans la circonscription de Vierzon face au député communiste sortant, il piquera des voix au député communiste car beaucoup ont encore en tête l'histoire de 2012. Mélenchon avance et il n'a pas besoin du P.C pour le faire qui veut absolument se raccrocher à un wagon pour exister et persiste à croire qu'il peut encore compter. La preuve : Jean-Michel Guérineau, l'attaché parlementaire du député de Vierzon espère encore le rassemblement. Un rassemblement qui, évidemment, ne devrait profiter qu'au parti communiste qui, en 2012, a bien piétiné l'électorat de gauche en faisant croire qu'un député du P.C n'est pas différent d'un député du P.S.