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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Bourgneuf, le quartier de ma ville, en face de son histoire

Publié par vierzonitude sur 4 Juillet 2024, 18:31pm

5 - Au beau milieu du quartier de Bourgneuf, la côte de la Noue cisaille le paysage en deux. Le Cher charrie ses mauvais souvenirs de crue et, plus haut dans l'historie de Vierzon, ma ville, cette frontière naturelle devenue, sous le joug de l'occupant, un poste de contrôle entre la zone libre et la zone occupée.

Allez comprendre, au milieu de tout ça, entre le passé encore marqué et le présent qui n'arrête pas de bouger dans tous les sens, qu'est-ce qui différence fondamentalement Bourgneuf, des autres quartiers de la ville ?

Dimanche, le R.N devançait de 228 voix l'ancien maire de Vierzon, candidat du Nouveau Front populaire. Au sommet du quartier, face au château de feu Olivier Giscard d'Estaing, les terres rouges de Chaillot ont viré au brun, il s'en est fallu de cinq voix pour que cet oasis pavillonnaire finisse dans les bras du R.N. Bourgneuf, si étendu et si insaisissable a chaussé le masque de la surprise, et quelle surprise. 

Des routes, des rues, des pavillons, un hypermarché, une gendarmerie, la place du Jonc... Enfant, ma mère me faisait grimper régulièrement la côté de la Noue pour aller rendre visite à mon oncle, son frère, à la lisière de Méreau, là où une ancienne épicerie laisse encore apparaître, des décennies plus tard, une pub Mamie Nova. 

Le 11 décembre 1886, Bourgneuf devient une commune indépendante, avec pour frontière naturelle, le Cher.

Les habitants du quartier de Bourgneuf, partie intégrante de Vierzon-Villages, ne goûtent plus les orientations, trop rouges à leur sens, de la municipalité communiste.

Celle-ci soutient notamment les grévistes de la Société Française de Matériel agricole et industriel (SFMAI). Une grève réprimée pour laquelle le chansonnier vierzonnais Maurice-Mac-Nab, qui fréquente le célèbre cabaret du Chat-Noir à Paris, écrit une chanson en guise de soutien, “Le grand métingue du Métropolitain”. 

Qu'est-ce qui a fait basculer le quartier ? Qu'est-ce qui a poussé les habitants qui ont voté à préférer un candidat R.N ? Sa proximité avec Méreau, la commune ennemie, toujours dans le giron d'une autre communauté de communes que celle de Vierzon ? Méreau imbriquée comme les doigts des mains dans Bourgneuf ? Qu'est-ce qui a fait basculer l'histoire à ce point ?

Et plus bas, dans le goulot de la rue des Ponts qui roule ce qui lui reste de dignité jusqu'au centre-ville, l'ambiance n'est pas mieux. Le Grand Vierzon est toujours morcelée, mais 87 ans plus tard, il semble que le R.N a mis tous les quartiers d'accord.

Je me revois marcher le long du trottoir de la côte de la Noue et redescendre avec la même flamme enfantine jusqu'à la rue du Champanet. Territoire désormais miné. 

R.B.

Bourgneuf, le quartier de ma ville, en face de son histoire

4 - Vierzon, ma ville, s'ouvre quels horizons ? Le bout du canal de Berry ? Les crues de l'Yèvre et du Cher ? Les pavés usés de la rue Joffre ? Le double sens historique de l'avenue de la République ? L'erreur manifeste du Forum république ? L'espoir de jours meilleurs ? Un retour à la raison des électeurs égarés ?

Et ultime question : dans un contexte national nécrosé, la gauche municipale, le communisme local qui domine depuis tant de décennies le paysage vierzonnais, peuvent-ils être encore des vecteurs de changement profond ?

La politique nationale est l'invitée permanente des élus locaux. Pas un conseil municipal sans que les partis de gauche ne parlent à leur propre parti dans des diatribes sans fin contre untel ou untel. Même dans un gouvernement socialiste, le député d'alors, le même qu'aujourd'hui, jubilait à se retrouver sur les bancs de l'opposition. 

Et au bout de longues minutes douloureuses de propos liminaires en séance de conseil, enfin, on s'adresse aux Vierzonnais, enfin on plonge ses mains dans leurs existences après leur avoir expliqué pourquoi les choses ne changeront pas, à cause des autres.

Si de Vierzon, les élus avaient le pouvoir de changer les choses localement, cela ne poserait pas de problème. Mais plutôt que de pratiquer la politique pleureuse, la politique des jérémiades et des renoncements, une politique de proximité serait plus efficace. 

Surtout quand nos propres élus locaux savent pertinemment qu'ils n'auront jamais la majorité suffisante pour prendre le pouvoir. Alors, à Vierzon, on joue la partition des victimes permanentes d'un système alors que ceux qui le critiquent en consomment les avantages avec appétit. 

Résultat : les paroles sont devenues inaudibles et des pans entiers de Vierzon ont tourné le dos à la gauche pour se jeter dans les bras du R.N. Dans quelle mesure l'intérêt de cette ville et de ses habitants est pris en compte ?

Dans quelle mesure les projets initiés ont le certitude de coller aux attentes et aux besoins ? Si ce n'est de coller aux subventions. Demain, la betterave est subventionnée, il en poussera dans chaque espace vert.

Vierzon, ma ville, n'a jamais été une mégapole, elle ne le sera jamais. Jamais cette ville n'a eu envie de se hausser du col. Mais l'ambition de celles et ceux qui la dirigent, oui. L'absurdité de certaines décisions n'ont pas échappé au commun des habitants de ma ville.

Comment expliquer la nécessité de vouloir dépenser des dizaines et des dizaines de milliers d'euros dans la renaturation de certains coins comme l'esplanade de la Française quand les mêmes élus éradiquent de la surface d'une place (Jacques Brel), arbres et espaces verts ?

Depuis des décennies, l'esthétisme est un vilain mot, comme si les classes laborieuses n'avaient pas droit qu'au pratique, pas au beau. Regardez le Forum république, l'avenue de la République, la place Brel et sa vague de béton. Il a fallu des subventions pour que d'un coup, on estime le canal intéressant. Pourquoi, depuis des décennies, le beau est interdit à Vierzon ? Regardez le pont Molière ? N'y avait-il pas mieux à faire que ces garde-corps austères ?

Vierzon est ma ville depuis que j'y suis né, il y a 56 ans. Mes pas s'y sont perdus et s'y perdent encore, cet attachement singulier est presque perçue comme une anomalie. Les critiques que j'avance sont des douleurs mais perçues comme un désamour car celles et ceux qui sont en place détestent qu'on remette leur choix en cause. Pourtant, il le faut. C'est une nécessité salvatrice.

L'érosion des habitants et de leur vote à gauche est le fruit de l'érosion de leur patience, de leur croyance en leurs rêves, des promesses locales jamais tenues, de l'incapacité à effacer dogme et idéologie, ce n'est pas à la ville de se contorsionner pour entrer dans le moule d'une politique, mais à la politique de se contorsionner pour apporter le nécessaire à cette ville.

L'énumération d'un bilan ne suffit pas. Il faut aimer Vierzon, il faut en avoir envie, il faut sentir cette ville, se mettre à son niveau, respirer ses différences fondamentales, évoluer à son rythme, prendre le temps de la comprendre. Comment expliquer cette indifférence nocive pour la rue Joffre par exemple ? Pour le patrimoine de cette ville ? Pour son environnement ? Pour ce qui en fait l'essentiel ?

Penser l'avenir de Vierzon, ce n'est pas dénaturer ce qui existe, piétiner ce qui l'a fait, faire oublier ce qui l'a nourri. Je sais que certains vont sourire, que le passé les révulse, que la critique les embarrasse, que les idées des autres les gênent. Mais il est temps de comprendre que ma ville souffre d'indifférence. Et elle s'est cristallisée, dimanche, dans les urnes, au point de faire trébucher celui qui en avait la responsabilité de 2008 à 2022.

Une raison pour ne pas s'assoir, comme si de rien n'était, sur ce désaveu en forme de désamour.

R.B.

Bourgneuf, le quartier de ma ville, en face de son histoire

3 - Vierzon, ma ville, avait-elle un destin ? A-t-elle été posée là pour devenir précisément ce qu'elle est ou n'est-ce que le fruit d'un hasard ? Ou de choix ? Ou de manque de choix ? 

Quand Célestin Gérard, le créateur du machinisme agricole, est parti des Vosges, il a posé ses valises entre le chemin de fer naissant et le canal de Berry. Et son industrie est devenue ce qu'elle est devenue avec, en prime, une fois éteinte, le mépris de ce siècle pour son histoire. 

On raconte que le créateur du magasin A la belle jardinière qui devint Sivry, a profité d'un long arrêt entre deux trains à la gare de Vierzon pour visiter Vierzon. Et qu'il y resta. 

Quand le comte d'Artois, futur Charles X, implanta les forges, à Vierzon, le fit-il par instinct ou par intérêt géographique ? Quand tour à tour, les industries vierzonnaises de la porcelaine, de la confection, de la métallurgie permirent l'essor de Vierzon, sont-ce eux qui forgèrent le destin de cette ville ou cette ville qui leur permit de forger leur destin ?

En 2024, Vierzon, ma ville, conserve si ce n'est encore un peu l'esprit, les traces visibles d'une conquête économique et sociale, les deux allant de pair. Les Usines ne fument plus comme le poétisait le docteur Achille Louis dans un recueil de poèmes, mais est-ce une raison suffisante pour avoir, dans les urnes, dimanche dernier, brisé le socle de cette ville qui fut ouvrière, qui fut chantée par Brel, qui fut traversée par la France entière au moment des départs en vacances ?

Vierzon, ma ville, qui participe au tapage démocratique, qui rapproche dangereusement sa conscience de gauche de l'ineptie de l'extrême droite, qui jette aux orties les fondements d'une petite ville en proie à un rétrécissement de plus en plus visible ? Y a-t-il une communauté de destins à ces villes-là ? Ou les digues de la raison ont-elles été emportés par une vague déraisonnable ?

Vierzon, ma ville, est ce qu'elle est devenue par sa propre volonté d'une part, par la volonté de celles et ceux qui l'ont administrée depuis 1937, date de sa grande fusion, durant laquelle les quatre communes qui l'écartelaient façon puzzle ont été rassemblées dans un grand Vierzon.

Mais le grand Vierzon n'existe plus que dans les souvenirs, la nostalgie ne sert jamais à rebâtir des murs, des rues et des Usines. La ville s'est perdue elle-même, d'autres l'ont fait perdre, ou plutôt ne sont jamais parvenus à la hisser à sa place. Finalement, il n'y a pas de destin envisageable, il y a une suite de faits qui, entre eux, chimiquement réagissent et créé des conséquences que personne n'aurait pu envisager.

Comme d'autres villes, Vierzon, la mienne, a cédé à la facilité, elle s'est donnée sans pudeur à un rêve de changement, rappelons que 124 petites voix séparent la gauche du R.N, c'est-à-dire un mur de papier sur lequel on souffle pour le mettre à bas. Et si destin, il y a finalement, si le cours des choses est d'ores et déjà enclenché, il faut maintenant reconstruire les digues qui éviteront un désastre municipal en 2026. 

Hénin-Vierzon, ce n'est pas possible.

Bourgneuf, le quartier de ma ville, en face de son histoire

2 - Vierzon, ma ville, est-elle profondément raciste et xénophobe ? Est-ce que le quartier des Forges qui a placé le R.N en tête l'est plus que le centre-ville qui a préféré Nicolas Sansu ?

Est-ce que les habitants de Bourgneuf sont si intolérants que leur vote largement R.N ? Est-ce que Chaillot, place forte du communisme, citadelle de feu Jean-Pierre Piétu, communiste historique, a vraiment hissé le drapeau du sectarisme ? 

Non, je ne le crois pas. Quelque chose de plus profond animent ces électeurs vierzonnais, mais TOUTES et TOUS n'ont pas ce prurit qui les démange. Vierzon, ma ville, a une histoire si singulière chevillée au corps qu'une amnésie même à grande échelle, ne peut pas engloutir.

Il existe, à Bourgneuf justement, un panneau indiquant qu'ici passait la ligne de démarcation.

Vierzon était la patrie des passeurs et la destination préférée de celles et ceux qui voulaient passer en zone libre. C'est notoire, c'est Vierzon, c'est ma ville. Même mon père, sans le savoir, encore minot (il était né en 1928) a fait acte de résistance (sans le savoir) en allant déposer un vélo en zone libre le long de la graineterie de l'avenue du 14 juillet. Il y avait, m'a-t-il raconté, un message dans la pompe à vélo.

Non, je ne peux pas croire que la richesse de cette histoire, que la solidarité singulière de cette ville, que son accueil généreux des ouvriers venus de toutes parts travailler dans ses Usines, ses cheminots de toute la région qui plantait un arbre de chez eux, je ne peux pas croire que tout cela se soit dissout dans un besoin de racisme.

Je me souviens de ma mère qui, lorsqu'une famille malgache s'était installée dans la rue du Champanet, avait fait ses fonds d'armoire pour leur donner des vêtements. Mon instituteur de Charot, un communiste fervent (je l'ai su plus tard) avait cette culture de la différence dans son enseignement. Nous avons été instruit dans ce sens.

Sans compter toutes ces villes jumelles, l'aide aux jeunes sahraouis (de Jean-Pierre Piétu d'ailleurs), non je ne crois pas au racisme de Vierzon, ma ville, non je n'y crois pas. Il y a une autre panne, une autre zone entre deux zones, un ras le bol, c'est évident, une fatigue, une lassitude, c'est possible. 

Même l'ancien maire de sa propre ville, député sortant, né ici aussi, a pris en pleine figure la sévérité de la sanction, lui-même n'a pas pu, n'a pas su, retenir les siens qui ont traversé la route pour s'éloigner de la gauche et s'approcher du R.N.

Non, pas Vierzon. Ici, dans un bistrot, quand un client entre, il vient saluer tout le monde. 

Ici, les quartiers qui furent des communes  n'ont rien perdu de leur identité, d'ailleurs on n'est pas de Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Bourgneuf ou de la ville. C'est ainsi.

Il y a une main géante sur le giratoire des villes jumelles. Il y a une mixité singulière, récemment, une conférence montrait la proportion d'Espagnols venus dans cette ville. Il y en a dans mon arbre généalogique, mon père m'en parlait.

Alors, non, ma ville n'est pas profondément raciste, elle n'est pas sectaire, elle est blessée d'indifférence, meurtrie par manque de considération, affaiblie par ses propres  carences, trop grandes pour aussi peu d'habitants, au milieu de tout mais au bord de rien.

Il faudra que les hommes et les femmes qui dirigent cette ville pensent autrement pour que les habitants, tentés par l'inconnu, pensent aussi autrement.

Car non, Vierzon, ma ville n'est pas raciste. Elle pleure juste d'une colère rentrée qui a trouvé sa cible pour se planter au milieu.

R.B.

Bourgneuf, le quartier de ma ville, en face de son histoire

1 - Les serres du R.N se sont refermées sur Vierzon, ma ville. Jamais l'écart entre la gauche, historiquement maîtresse du jeu vierzonnais, personnifiée par Nicolas Sansu, élu maire en 2008 et plus tard député, et le Rassemblement national, incarné par un jeune illustre inconnu, n'a été aussi faible.

124 voix d'écart : 3.881 pour le député sortant, 3.757 pour le candidat d''extrême droite. Un rideau sombre est tombé sur Vierzon, ma ville, et pas question de pavoiser de ces 124 voix d'avance, vraiment pas de quoi.

Comment Vierzon, ma ville a pu tirer un trait aussi définitif sur ce qu'elle était ? Sur ses fondamentaux, ses combats, ses fiertés, son passé, ses envies, son potentiel, son patrimoine, son histoire.

On aura beau gloser sur les causes, sur la vague brune qui emporte tout, sur les électeurs mobilisés en masse pour renverser la table, il faudra aussi que les élus en place depuis si longtemps se posent les bonnes questions. Ils pourront toujours tenter de rejeter la faute sur les autres, mais ils ont leur part, largement. Sauf qu'une fois de plus, il n'y aura aucune introspection.

La gauche telle qu'elle agit à Vierzon, ma ville n'est plus le rempart suffisant, on le voit, contre l'ogre du R.N. Ni contre les exigences de ses habitants. Je l'ai vu grimper, ce R.N, d'élection en élection, jusqu'à ce second tour en 2022 des élections législatives quand une illustre inconnue venue de nulle part s'est frayée un chemin du second tour.

Il y a de la surdité et de l'aveuglement coupables, non pas que la gauche ne tente pas de faire, elle fait souvent à grands frais, mais elle fait mal, perdue dans son dogme, noyée dans son idéologie, enkystée dans ses certitudes auxquelles elles refusent d'octroyer toute contradiction.  

Ma ville n'est pas celle-là, pas ce qu'elle est devenue, avec ses idées de grandeur, ses crâneries, cette vanité mal placée, sa décrépitude, ses incohérences.

Ici, on ne soigne plus les détails, on ne pare plus à l'essentiel. Depuis 2008, depuis seize ans, les promesses ont été lavées, rincées, essorées. Ici, on ne fait pas selon les besoins des habitants qui se réduisent comme peau de chagrin, on colle au calendrier des subventions pour les afficher au tableau de chasse.

La rue Joffre crève mais c'est la place de la gare qu'on va rénover ! L'avenue de la République a besoin d'un second souffle ? Mais c'est l'esplanade de la Française qu'on va renaturer ! Allez comprendre.

La grandiloquence a remplacé la simplicité efficace. J'ai en tête, un Vierzon différent et qu'on ne vienne pas me jouer l'air du vieux con qui marmonne "c'était mieux avant", alors que j'aimerai tant me dire "c'est mieux aujourd'hui." Ce n'est pas le cas. Une ville, ce n'est pas juste du pain et des jeux, des vélos le long du canal ou une guinguette pour guincher.

Ce n'est pas chercher la lumière pour éclairer son bilan, ce n'est pas agir pour se faire réélire, non ma ville a besoin de douceur, de tendresse, d'attention, pas de discours dans des tribunes, pas de logorrhée au conseil municipal sur l'état du monde. Ce qui permet de fermer les yeux sur l'état de la ville.

Ma ville a besoin d'attention, pas forcément des rivières de diamant, non, juste la lucidité de poser le solutions simples à des problèmes simples.

Ma ville, les habitants de ma ville, ont sans aucun doute plein de raisons d'avoir adoubé le R.N avec autant de largesse et d'avoir rétréci son écart avec la gauche dominante.

Mais leur a-t-on localement donné des gages de l'intérêt qu'on leur porte, qu'on porte à leur cadre de vie ? Les élus devraient fouler les pavés de la rue Joffre ou les pavés défoncés du Forum république pour comprendre l'essentiel. Rien, aucun projet. La gauche se moquait du ruissellement de Macron ? Elle fait pareil, investissant des millions en espérant que ça redescende... Les fameuses retombées et pas juste celles du Tour de France.

Car je sais trop bien que le résultat de ce soir, dans ma ville, est une addition silencieuse de difficultés de tous niveaux. Mais je sais aussi que les promesses de solutions apportées n'ont pas fait le poids. Et que plutôt que de promettre, il faut agir. Agir à l'échelle de Vierzon qui n'est pas une métropole, ni une vache à lait destinée à nourrir un idéal politique pour simplement améliorer la vie des gens et non maintenir sa condition d'élu.

R.B.

 

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A
Il faut aimer Vierzon ?? L'amour ne se décrété pas... Faut y être ne pour aimer ce bled... La cerise sur gâteau ce sera la plate-forme logistique Virtuo.. Alors Vierzon pourra postuler au titre de ville la plus tarte du Cher !!
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D
.Pour élever le niveau du débat au dessus du kebab.A lire dans le monde diplomatique de ce mois de juillet.<br /> "Les beaux esprits contre la France moche."
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D
Il ne faut pas abuser. Ce sont juste des élections. Le résultat d'une évolution d'une classe politique "classique" qui s'est éloignée de la vie des gens. Vierzon est comme toutes les petites villes oubliées. Elle se débrouille mais ses habitants voient le vide des services publics et le manque de sécurité. Si on ne parle que d'écologie et d'investissement démesuré sans lui parler de ses vrais soucis, c'est le parti qui en parle qui finit par gagner. La "Morale" républicaine ou non n'a rien à voir avec cela.
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C
Cela fait plus de 40 ans que les médias, les "bien-pensants", les syndicats (ce n'est pas leur rôle et ils feraient bien d'observer leurs membres, si c'était possible, dans l'isoloir) et, bien entendu, les politiciens, professionnels ou non, concurrents fustigent le FN-RN et, pourtant, ce dernier ne cesse de progresser. La réponse de l'"arc républicain" (de la droite à l'extrême gauche, qui n'a rien de républicaine ou de démocrate) et autre "front populaire" (du PS au NPA, via le LFI : le mariage de la carpe et du lapin) n'est donc pas la bonne. Et les urnes, à ma grande peine, ont déjà parlé. Honte à ceux qui, aux commandes, de la mairie à la présidence, ont permis cette montée. Depuis plus de 40 ans... Alors, Vierzon-Haine...
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L
En tout cas là-bas, réélue au premier tour. Ce n'est peut-être pas par hasard....
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B
A bas la discrimination positive.<br /> A bas le clientelisme.<br /> Vive la France!
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L
Le RN n'est pas un ogre, arrêtons de lui prêter des intentions phantasmées. Pour le reste je vous suis. Des exigences souvent basiques qui sont balayées par des bobos (percus comme tels). Cela apparaît parfois comme du mépris alors les électeurs répondent en votant pour ceux qui n'ont jamais été élus. Et la gauche doit parler d'immigration si elle veut parler au peuple.
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J
La carte du vote Rn au niveau national est celle du vote non à Maastricht, Vierzon n'y échappe pas. Certes les élus locaux ont une part mais c'est un problème national. le RN taille des croupière à la droite dans le nord du cher et a saint Amand, au PS à Issoudun ou romo....C'est toute la France périphérique qui bascule comme pronostiqué depuis 2014/2016 par Guilluy, Todd et Fourquet pour ne citer que les plus lucides. Qu'ont fait les macron/hollande et consorts pour éviter cette prévisible ascension. Rien. L'ultra localisme et la gestion en bon père de famille dégagés des scories politique n'y changera rien, c'est d'un rupture avec ce qui a été fait ces 40 dernières années pour sauver notre industrie, nos services publiques, la cohésion du pays qui doit être conduite. On en est loin…
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L
Si vous citez Todd comme lucide. Ce que je crois comme vous, alors vous ne soutenez pas l'Ukraine et avez compris le jeu des americains. On ne s'entendra pas sur l'écologie mais on peut converger sur certains points sur la géopolitique actuelle.

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