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Vierzonitude

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C'est dimanche, ne ratez pas : Eighteen Clothing s'installe avenue de la République

Publié par vierzonitude sur 20 Octobre 2019, 06:16am

Félix Gimenez est le fondateur d'Eighteen Clothing, la marque pensée, créée et imprimée à Vierzon.  Actuellement dans la galerie marchande d'Hyper U, le magasin va venir s'installer en centre-ville,  dans l'ancienne maison de la porcelaine où se tenait le magasin Paris-Styles. Un bâtiment récemment acheté par la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry. 

L'ouverture de la nouvelle boutique est prévue au 15 ou 16 Novembre 2019. Félix Gimenez le dit et le répète : "Vierzon est une belle ville, embellissons là encore plus avec de beaux projets. Il faut vraiment changer l'image que les gens ont de notre ville."

C'est dimanche, ne ratez pas : Eighteen Clothing s'installe avenue de la République

Eighteen Clothing installé dans la galerie marchande d'Hyper U va rejoindre le centre-ville, vous confirmez ?

Nous confirmons notre volonté de venir nous installer en centre ville. Notre cellule commerciale actuelle devient trop petite face au développement de notre activité. Depuis quelques temps, nous étions dans la réflexion de développer Eighteen Clothing et notre association d'e-sport (jeux vidéo) dans un seul et même lieu. Une très belle occasion en centre-ville s'est présentée à nous, avec l'ancienne maison de la porcelaine qui est un bâtiment avec énormément de cachet et d'espace. Nous envisageons de déménager vers le 15 novembre prochain.

Votre installation est prévue dans l'ancien magasin Paris-Styles, sur deux étages, qu'allez-vous y faire exactement ?

Comme dit précédemment, nous avons l'ambition de lier nos deux activités (Eighteen Clothing et Eighteen Gaming). Dans l'idée, le rez-de-chaussée serait occupé par notre marque de vêtements et les produits sous licence que nous distribuons (Dragon Ball Z, New Era, Olive et Tom, Goorin Bros...) et notre ligne de vêtements de grossesse. 


Le premier étage sera aménagé en "Gaming House" avec location de consoles et jeux vidéo, bornes d'arcade, coin détente lecture manga, jeux de société, WIFI gratuit et espace entreprise pour l'organisation de réunions. Ce lieu doit être un point de rassemblement convivial, dynamique et de rencontres pour toutes les personnes fans de jeux vidéo, de lecture ou jeux de société. Nous organiserons toujours nos tournois de jeux, et mettrons en place des soirées à thèmes les week-end uniquement. Nous espérons ouvrir le premier étage dans le premier trimestre 2020.

Pourquoi avoir décidé de rejoindre le centre-ville alors qu'un magasin du centre-ville va rejoindre la galerie marchande où vous êtes installé ?

L'opportunité de nous installer dans l'ancienne maison de la porcelaine est une véritable aubaine. Ce bâtiment est pour nous, atypique et dégage une histoire, et nous sommes fiers de nous installer. Etre présent dans la galerie commerciale Hyper U nous a permis de nous faire connaitre, de nous développer et de tester plusieurs marques et licence. Notre cellule devient trop étroite, et nous avons besoin de plus d'espace pour continuer notre développement, d'où notre installation en centre-ville dans ce superbe bâtiment.

Les Galeries sont sur la voie de la fermeture. Vous a-t-on proposé de reprendre une ou plusieurs marques ?

Nous avons appris la triste nouvelle de la fermeture des Galeries. Nous avons discuté avec Monsieur Philippe Popineau des marques présentes, et des possibilités d'en sortir une. Après réflexion et discussions, il s'avère compliqué de la sortir, nous continuerons donc notre développement avec les licences et marques présentes en boutique pour le moment, mais ce n'est que partie remise.

Vous croyez à la renaissance du centre-ville de Vierzon ?

En tant que Vierzonnais, nous avons toujours cru en Vierzon que cela soit en centre ville ou ailleurs, et nous continuerons toujours d'y croire, pour preuve, l'installation de la boutique dans notre ville. Même si le centre-ville connait des difficultés, nous nous devons de croire en sa renaissance. Et de toute manière, s'il n'y a personne pour y croire, comment peut-il survivre ? Il y aura toujours des détracteurs, des mécontents, des critiques, mais il faut juste passer outre et montrer par le biais d'efforts et de réussite qu'ils avaient torts. Nous croyons fortement en Vierzon et nous savons pertinemment que nous ne sommes pas les seuls. Notre projet a pour vocation de dynamiser encore plus le centre ville, et nous ferons tout ce que nous pouvons pour y arriver. Soyons fier de notre ville, car il y a de belles choses, de beaux projets et de belles entreprises qui s'y installent.

Rappelez-nous votre activité : vous avez votre marque, vous fabriquez, vous vendez ?

Eighteen Clothing a vu le jour il y a un peu plus de trois ans. Eighteen, c'est la marque de notre territoire, le Berry, qui est pensée, créée et imprimée à Vierzon. Nous sommes équipés d'une brodeuse professionnelle nous permettant de réaliser tous type de broderies que cela pour notre propre marque ou pour les associations et entreprises. Déjà un grand nombre de sociétés et associations nous ont fait confiance. Les impressions sont également faites à Vierzon où nous travaillons main dans la main avec un imprimeur local. Seul nos textiles ne sont pas français, car il est impossible d'en acquérir sans faire exploser le prix de vente. Nous nous interdisons néanmoins des textiles provenant de Chine.

Et après, la prochaine étape ?

La prochaine étape, c'est l'ouverture de notre "Gaming House" qui, je le répète, doit être un lieu de rencontres, de partages et d'échanges pour tous les fans de jeux vidéo, mangas, jeux de société. Nous envisageons de faire découvrir le e-sport et les jeux vidéo au plus grand nombre pour changer cette image "geek". L'organisation de soirée à thèmes qui n'ont rien à voir avec les jeux vidéo verra aussi le jour. Des rencontres entre mamans et futures mamans pour échanger, discuter, se rassurer, des rencontres de fans de poésie, des ateliers pour apprendre à gérer son stress et d'autres thèmes peuvent être abordés. Nous voulons créer un lieu unique qui donne envie de rester et de partager un peu de leur temps.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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