Saluons cette volonté hors du commun d'aider nos commerces, de soutenir la vie locale. C’est ensemble que nous y parviendrons, pour paraphraser le maire de Vierzon et le président de la communauté de communes qui, en cette deuxième période de confinement, comme à la première, se découvrent un amour immodéré pour le commerce de proximité. Ils y ont mis le temps mais la machine est en route. Bon, il y a toujours cette contradiction. D'un côté, on caresse le commerce de proximité, de l'autre on permet à la périphérie de s'étendre...
Mais l'essentiel, c'est le cas de le dire, semble sauf. Le commerce de proximité est au centre des débats. Quand Vierzonitude l'évoquait, on nous expliquait que le monde change, les modes de consommation aussi. N'empêche que le click and collect ne peut exister que par le truchement de commerces existants, pas seulement de plateforme de ventes en lignes. Des commerces ouvrent (ça on le sait puisque l'information passe très bien), des commerces ferment (là on ne le sait pas car l'information ne passe pas).
La communauté de communes reçoit des subventions pour acheter des pas-de-porte, les rénover et les louer. C'est le cas de l'extension du magasin d'Ar Mod qui permet de remettre un local vide sur le marché. Des commerces ouvriront avenue de la République quand le confinement aura pris fin. Mais la vacance commerciale est toujours de 22% et si l'on prend l'intégralité des 74 pas-de-porte, certains ne sont que des vitrines, d'autres d'inlassables agences immobilières ou assurances, des commerces que certaines ville sont interdit dans l'hypercentre.
Le quartier des Forges, dans sa partie "commerciale" (hors boucherie en gros et Berry Signs et la Poste) accuse un taux de vacance commerciale de 24%, avec pourtant, l'installation d'un notaire (bon, ce n'est pas trop un commerce mais ça évite un pas-de-porte vide), le déménagement du studio Christelle du marché au blé aux Forges et l'ouverture d'une énième pizzéria. On déplore surtout la fermeture de Beguin Sport, une fermeture passée inaperçue... L'Orée de Sologne est devenue une friche commerciale, avec la moitié des 25 cellules qui se trouve fermée et que va être l'avenir de cette zone après le confinement ? On ne voit pas bien la finalité de cet endroit.
Alors, à celles et ceux qui se gargarisent de quelques victoires commerciales, il reste encore de vastes territoires à reconquérir. On pense à la rue Joffre qui, malgré un coût faible des loyers pendant deux ans, n'est pas encore parvenue à vivre normalement. il faut dire que l'état de cette rue et de certains pas de porte vides n'aident pas. On espère que cette critique ne va pas être interprétée comme de la haine. Mais si les élus avaient pris plus tôt conscience de l'importance du commerce de proximité, nous n'en serions peut-être pas là. Heureusement que l'Etat finance. C'est comme ça, à Vierzon, les choses peu importantes, on attend que l'Etat les finance.