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Vierzonitude

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Ca veut dire quoi être reconnu nationalement pour un député ?

Publié par vierzonitude sur 14 Juin 2017, 21:49pm

Pour remporter les suffrages des électeurs, au second tour des législatives, le député sortant met en avant un argument massue : il est "reconnu nationalement", par rapport à sa rivale qu'il qualifie de "quelqu'un qui n'existe pas." Mais au fait, ça veut dire quoi être "reconnu nationalement" ? Comment sait-on qu'on l'est ? Au nombre de photos dans la presse nationale ? Au nombre d'autographes signées en sortant dans la rue ? Au nombre d'invitations à la table des débats nationaux ? Au nombre de caméras qu'on est capable de faire déplacer quand on tape dans ses mains ?

Au nombre d'interventions ans l'hémicycle ? A son taux de présence dans les médias qui comptent ? Si l'on fait un bref comparatif, on peut dire que Yann Galut, député socialiste en difficulté également, est "reconnu nationalement" et que, surtout, il a tout fait pour y parvenir. Toujours à la télévision, à la radio, dans les médias nationaux, un rond de serviette à RMC, télé et radio, présent sur tous les sujets. Réactif autant au jour qui se lève qu'à la nuit qui se couche... Producteur de polémiques en série avec des personnalités très connues, c'est encore mieux. Le député sortant de Vierzon est-il, à ce titre "reconnu nationalement " ?

Pour avoir suivi de près son mandat de député pendant les cinq dernières années, ses apparitions à la télévision et ses interventions dans la presse nationale, Vierzonitude n'est pas convaincu qu'il soit "reconnu nationalement". Il a fait quelques plateaux de télé, côtoyé deux ou trois personnes plus connues que lui. Est-ce parce qu'il est photographié aux côtés du président Hollande et du maire de Tulle ? Ou à la tribune de l'assemblée nationale ? Ou à côté d'André Chassaigne, chef d'un groupe de quinze députés ? Est-ce cela le terreau de la reconnaissance nationale pour un député ? A-t-il fait voter une loi à son nom ? Est-il associé à une loi qui compte ? Est-ce parce qu'on est un député actif qu'on est "reconnu nationalement " ? Compte-t-il dans le dispositif nationale du P.C ? Compte-t-il y peser un jour ? On a beau chercher, à part une commission d'enquête sur la dette et un rapport que le Parti socialiste l'a obligé à enterrer alors même qu'il était prévu de sortir un bouquin sur le sujet, on ne voit pas ce qui a pu aider le député sortant à être "reconnu nationalement". Est-ce qu'y croire peut aider ?

Ca veut dire quoi être reconnu nationalement pour un député ?
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J
Jag
14/06/2017 16:36
Vu tout ce qu'il a réussi à Vierzon en tant que maire et en tant que député, on pourra difficilement l'oublier car notre ville est morte. Alors, oui, un nouveau député qui agisse pour cette région et ses habitants. Pour son siège de maire, on y repensera en 2020.
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E
et avant
14/06/2017 12:58
et avant d'être député il était encore moins remarqué à vierzon... ils nous font rire ces gens qui pretendent que le fait d'etre déjà en place les rend plus légitimes que les nouveaux ... alors que les electeurs choisissent qui ils veulent comme ils veulent et qu'une élection c'est accepter de se faire dégager... rien n'est pour la vie.. mais ils ont tellement de mal à le comprendre!
Répondre
P
personne
14/06/2017 12:56
ne la connait en dehors de vierzon... c'est juste un député lambda
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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