Le président de l'Arécabe, l'association pour la réouverture du canal de Berry, André Barre, a adressé une lettre coup de gueule à la présidente du syndicat du canal, Véronique Fenoll. Comme Vierzonitude la semaine dernière, quelqu'un s'inquiète enfin de l'état du canal de Berry à Vierzon.
"Ainsi que vous le savez, notre association s’est fixé pour mission de sensibiliser les pouvoirs publics et le SCB (Syndicat du Canal de Berry). Il y a quelques années Tourisme Nautique géré par NAVICABE, permettait à un large public de faire l’expérience qui permet une approche et une vulgarisation de la navigation de plaisance, sur le canal de Berry à Vierzon", écrit André Barre qui a adressé une copie de son courrier à la maire de Vierzon
"Les divers publics étaient agréablement surpris de découvrir un paysage familier, sous un angle nouveau, avec le passage des deux écluses de Vierzon (celle de Vierzon et celle des Varennes).
Cette navigation douce est devenue impossible du fait du non entretien de ce bief, l’eau prise à Bourges et Mehun n’arrive pas à Vierzon.
Le mardi 15 février 2001 avait lieu le 1er passage de l’écluse de Vierzon depuis 1955. Nous en sommes loin vu l’état de ce secteur, et notre coup de gueule le montre bien.
Le SCB envisage-t-il de remettre en état le bief entre l’écluse des Varennes et celle de Vierzon ? Des arbres poussent dans la cuvette du canal. Il devient urgent de mettre en place une action forte, pour redonner au canal de Berry dans Vierzon, tout son éclat, mais aussi dans son environnement immédiat, afin de relancer une dynamique touristique, mais également de faire connaître ce patrimoine à la population locale et aux touristes.
Dans son lit, au Pré d'Anet, le canal de Berry accueille désormais une végétation luxuriante et mêmes des arbustes. Vu l'épaisseur de cette végétation, on se demande sincèrement comment l'eau pourrait revenir. Si le canal a gagné une véloroute en bitume, il a perdu l'essentiel de son âme, son eau. Encore plus criant en cette saison. Sous les fortes températures, on y cuit. Et l'eau est de plus en plus rare.
Aux Forges, le phénomène est moins criant mais l'eau manque quand même. La gare d'eau en est pourvue mais en continuant vers le centre-ville, son niveau est bas, la végétation là encore colonise le lit sans compter les algues. Les rives s'affaissent et l'on voit partout que le niveau de l'eau est très bas.
C'est un vrai SOS qui est lancé au syndicat du canal de Berry. Comment peut-on d'un côté, engager des finances pour créer une véloroute touristique et de l'autre, le laisser dans cet état. On sait aussi que les années qui viennent vont être chiches en eau, que le réchauffement climatique va forcément avoir des répercussions sur les niveaux d'eau. Mais alors quelles décisions vont être prises ?
Faut-il condamner une partie du canal pour laisser les autres parties vivre ? Y-a-t-il une solution pour que le lit du canal, au pré d'Anet ne ressemble désormais à ses rives ? Sec comme une biscotte, où est l'intérêt touristique d'autant qu'à Vierzon, le canal a été en partie bouché. Vierzonitude est allé voir. Voici l'état du canal au Pré d'Anet et aux Forges.