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Vierzonitude

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Courage aux valeureux cyclistes qui roulent sur les bandes cyclables

Publié par vierzonitude sur 20 Novembre 2020, 10:22am

Courage aux valeureux cyclistes qui roulent sur les bandes cyclables

Depuis que la ville de Vierzon a obtenu le label territoire vélo par la Fédération française de cyclotourisme, le vélo est cuisiné à toutes les sauces maintenant. Des décennies de j'enfoutisme pour les cyclistes et d'un coup, sans doute parce que le Tour de France va partir de Vierzon et que le canal à vélo sans canal débarque aussi, il faut combler le retard à moindres frais. Au lieu d'aménager intelligemment les rues et les routes (comme la route qui mène du centre-ville aux Forges suffisamment large pour accueillir une piste cyclable, plus qu'une bande cyclable, de chaque côté), on bricole des trucs étranges.

Comme cette bande cyclable à moindres frais qui n'a de bande cyclable que le nom, rue des Ponts où, lit-on dans la presse, "les automobilistes doivent parfois mordre sur les pointillés blancs pour croiser les véhicules de l'autre sens." Super ! "Mais cela est normal", lit-on encore. Alors, si tout est normal ! Les bandes cyclables ne sont pas séparées des voies destinées aux voitures. De quoi rassurer les cyclistes.

Il parait même que les voitures ont le droit de rouler sur les bandes cyclables tant qu'il n'y a pas de vélos, bien sûr. Et comme tous les automobilistes sont des saints au volant, on imagine que ça n'en dérangera pas de rouler dessus même s'il y a des cyclistes. Ce qui est étonnant c'est que les couloirs de bus sont interdits à la circulation mais pas les couloirs pour vélos, pourtant plus fragiles qu'un bus.

Enfin, la ville envisage une piste cyclables entre la gare et le parc technologique. Sans doute pour accueillir les centaines de cyclistes descendant des trains pour aller vaquer sur la future plate-forme logistique XXL que conteste un collectif de citoyens. Ou pour aller à l'Orée de Sologne, on ne sait pas. Pourquoi de la gare au parc technologique, mystère et boule de gomme. Mais Vierzon a quelques mois devant elle pour se payer une vertu cycliste. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes.

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T
tenirbon
22/11/2020 14:13
A propos de la piste cyclable reliant la gare au parc technologique allez donc interroger M Sansu sur le dossier du pôle archives de la BNF, sans doute le projet important évoqué par ce dernier le 18 septembre dans le BR<br /> Ci dessous article NR du 20 octobre<br /> <br /> La Bibliothèque Nationale de France est une institution pluricentenaire dont la collection de presse est parmi les plus riches du monde. Ses 247.000 titres, dont la fameuse Gazette de Théophraste Renaudot qui remonte à 1631, prendront-ils prochainement place en plein cœur de Châteauroux ? La métropole vient en tout cas de poser sa candidature pour accueillir le futur conservatoire national de la presse ainsi que le centre de conservation des collections de la BNF.Reste maintenant à évoquer la concurrence. Elle sera rude avec des candidatures venant notamment de Blois et de Bourges-Vierzon, mais aussi Gisors, La Charité-sur-Loire et Soissons. Entre autres. Le vainqueur devrait être connu en janvier.
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T
tenirbon
20/11/2020 18:54
Rappelez vous, pour les législatives de 2017 , N Sansu avait fait campagne à vélo, ceci explique peut être celà. Enfin pour l'instant je ne vois pas beaucoup de vélos dans Vierzon ....
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J
Julien
20/11/2020 18:44
Nos communes ont un vrai problème avec les pistes cyclables et mettre une bande de peinture avec un logo ne suffit pas pour rouler en sécurité. Une piste cyclable devrait être assez large pour se croiser et surtout être physiquement séparé des automobilistes.<br /> <br /> Il faut comprendre que nos villes anciennes n'ont pas été prévu pour faire cohabiter voitures et vélos, certaines rues sont particulièrement inappropriées de par leur étroitesse. A défaut de rendre ces rues aux mobilités "douces" il est préférable de laisser les cycliste rouler librement devant les automobilistes, là où il pourront être vus, que de les contraindre à rouler dans un espace d'insécurité.<br /> <br /> La piste cyclable : oui, mais pas partout.
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L
LoL
20/11/2020 11:17
Bah!!, au moins avec ce genre d'aménagement bien pensé, on ne risque pas de mourir bien vieux à Vierzon , c'est déjà ça de gagné apparemment !! :-))<br /> <br /> Se prendre la pédale de droite sur le trottoir c'est normal ici, il faut juste y penser et laisser la place aux voitures de derrière qui veulent vous doubler au même moment que celle qui vient devant eux , c'est bien normal ,on prendra son temps pour déguster après !! :-)<br /> <br /> Idem pour les ronds points , il y a beaucoup de personnes qui conduisent avec le torticolis à gauche et de l'arthrite de la main gauche pour le clignotant , ça doit certainement être très handicapant de conduire ainsi!! :-))
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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