Le journal Les Echos consacre un article aux villes qui accélèrent leurs opérations séduction auprès des Parisiens notamment pour qu'ils viennent vivre au calme. Ici, nous avions écorné la campagne de la communauté de communes de Vierzon, manque d'originalité, slogan bateau... La preuve, les Echos écrivent ceci : "Les couloirs du métro parisien nous apprennent qu'Alès est une « capitale qui ne manque pas d'air », tout comme Vierzon Sologne Berry".
Ce qui est triste c'est le "tout comme Vierzon Sologne Berry" car au lieu de s'orienter vers l'originalité, la campagne de communication s'est contentée de proposer ce que toutes les autres villes proposent. Ce qui est incompréhensible, c'est que dès que Vierzonitude met en avant les "défauts" de Vierzon, les commentaires se désespèrent que nous ne faisons que ça. Mais quand il s'agit de mettre en avant les "qualités" de Vierzon à travers des campagnes de communication, on tombe dans le banal, comme si Vierzon n'avait rien à proposer de plus que de l'air !
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Télétravail, relocalisations... Les villes accélèrent leurs opérations séduction
Depuis le déconfinement, certaines collectivités ont engagé des campagnes de communication à vocation touristique et professionnelle, ou intensifié leurs actions de prospection. Reims note un ...
Le Berry, et principalement Vierzon puisque son nom est sur l'affiche, sont-ils condamnés à une succession de niaiseries pour attirer le chaland parigot dans le filet de son marché immobilier. On croit rêver quand on voit la dernière campagne de communication de Berry-Sologne-Tourisme notamment dans le métro parisien. En voulant surfer sur la crise sanitaire qui a provoqué l'exil des Parisiens en province, le Berry et Vierzon en particulier se prennent à rêver de pouvoir vendre leurs biens dépréciés à des Parisiens en manque de campagne.
Comme nous n'avons rien à vendre d'original, autant que ça se voit sur les affiches. Alors, faute d'imagination, on balance les clichés de la province versus France profonde. Un vélo, un champ et une indéfinissable jeune-femme à chapeau champêtre dont on peine à définir l'expression de son visage, quelque chose entre une grimace, une allergie ou une position de yoga. On voit très bien les Parisiens se pâmer devant cette affiche avec, au ventre, une envie irrésistible de Vierzon, sous prétexte que ce n'est qu'à deux heures de Paris.
C'est vrai qu'à part de l'air, on n'a pas grand chose à vendre. Et l'air s'apparente au vide. On ne sait pas combien a coûté cette campagne, sans doute le prix de l'inefficacité suprême. La communauté de communes qui a dû financer ce machin nous donne une explication : "Il s’agit de capter des touristes potentiellement en recherche d’une destination nature inédite proche de Paris, accessible à toutes les bourses et éloignée du tourisme de masse." Et pour être éloigné du tourisme de masse, on est éloigné du tourisme de masse, du tourisme tout court d'ailleurs.
Une autre affiche ose ce slogan : "venez plutôt vous garer chez nous." Pas pratique quand on on bosse à Paris, de se garer à Vierzon. Sinon, pour ça, nous avons un magnifique centre routier qui n'en est pas un et en matière touristique, ça vaut quand même le coup de le voir, une visite guidée ne serait même pas de trop. Donc on a bien compris, qu'à part de l'air et des parkings, Vierzon n'a toujours rien à vendre d'insolite. Hormis le néant à deux heures de Paris. Aucune volonté d'incarner un vrai choix choix touristique, on ne vend rien de ce qui fait la spécificité de la ville car justement, ce qui fait que Vierzon est Vierzon, est battue en brèche par ceux qui signent les chèques afin de financer une telle campagne.
Pas d'image de Brel, ni de tracteurs, pas un bout de canal, pas l'ombre d'un morceau de forêt. Juste une image idiote façonnée par un logiciel, une image qui pourrait être n'importe quel morceau de campagne de France sauf qu'on a marqué dessus Vierzon. Mais ce n'est pas parce qu'on écrit caviar sur une boite de rillettes de thon que le thon aura le goût du caviar. La campagne d'affichage dure du 10 au 16 juin et du 24 au 30 juin, dans les stations de métro, dans les gares des RER ainsi que dans les parkings des grands centres commerciaux d’Île-de-France. En parallèle, une campagne digitale est mise en place sur les réseaux sociaux.