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Vierzonitude

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Et 75.000 euros de plus pour le festival de Demain

Publié par vierzonitude sur 4 Décembre 2022, 06:40am

Et 75.000 euros de plus pour le festival de Demain

Nous avions oublié que la ville de Vierzon veut faire du Festival du film de Demain "son" printemps de Bourges à elle. En 1980 aussi, des élus avaient essayé avec Pulsar mais... En tout cas, le festival est vernis et il pleut sur lui, en ces périodes de vaches maigres, de plaintes incessantes de nos élus de gauche comme quoi ils n'ont pas assez de sous pour finir le mois, le festival de Demain n'est pas oublié : 75.000 euros de subvention en 2023 dont une avance de 25.000 euros en 2022.

Pour le premier numéro, en 2022, 75.000 euros de subvention de la ville de Vierzon et 20.000 euros de subvention de la part de la communauté de communes.

Sans oublier que la Ville s’engage à titre gratuit à fournir des conseils et un soutien permettant la réalisation de cet événement; mettre à disposition des lieux municipaux (théâtre, Décale..) pour les besoins du festival (selon les disponibilités); faire réaliser des travaux de communication par l’imprimerie municipale dans la mesure de ses possibilités; permettre d’utiliser les services du graphiste de la Ville pour la conception de documents de communication; étudier et répondre dans la mesure du possible aux demandes d'aide logistique qui pourraient être formulées pour la tenue du festival.

Pas mal pour une ville qui veut vendre son patrimoine historique (la maison de Célestin Gérard) sous prétexte qu'elle devrait payer 100.000 euros de travaux pour qu'un restaurant (les Petits plats de Célestin) puissent poursuivre son activité dans de bonnes conditions. C'est mieux de fréquenter des actrices et des acteurs que de soutenir un commerce qui participe à la réputation de la ville de Vierzon...

20.000 euros + 75.000 euros de subvention = le festival du film de demain - Vierzonitude

20.000 euros + 75.000 euros de subvention = le festival du film de demain - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/20.000-euros-75.000-euros-de-subvention-le-festival-du-film-de-demain.html

Pour vendre cette subvention aux élus, voici les éléments de langage : "Né de la volonté de créer un lieu d’expression et de promotion d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles « impactantes », le Festival du Film de Demain (FFD) a tenu sa première édition du 2 au 5 juin 2022. Ce premier rendez-vous a remporté un grand succès. Le FFD ambitionne de donner la parole à des cinéastes engagés. Un rendez-vous positif centré sur des valeurs humaines initié par Louis-Julien PETIT réalisateur de Discount (2015), de Carole Matthieu (2016, ARTE), de Les Invisibles (2019), et de La Brigade (2022) et président de l’Association du Festival du Film de Demain.

Ce festival propose une programmation engagée avec une sélection de longs-métrages de fiction qui se concentrera sur des films traitant de problématiques de société (climat, intégration, inégalités, discriminations sociales et sexuelles...) et ayant pour ambition d’éveiller les consciences et de provoquer le débat. La sélection de ce festival en fait sa particularité : elle est décloisonnée avec des films destinés au cinéma (avec ou sans distributeur), des films produits par des plateformes (Disney+, Netflix, Amazon...) ou des films unitaires (films destinés à la télévision).

Le FFD entend promouvoir sans distinction des œuvres au sein d’une sélection unique à la manière dont les spectateurs « consomment » aujourd’hui. Le festival se veut aussi un lieu d’expression pour la nouvelle génération. Si, comme tout festival, l’ambition première demeure celle d’une rencontre entre les œuvres et le public, le FFD a également à cœur d’organiser des rendez-vous destinés plus spécifiquement à la jeune génération, tels que le FFD Challenge (concours national de réalisation de court-métrage dédié aux 15-25 ans).

Cette édition du FFD se déroulera à nouveau à Vierzon toujours en lien avec le Ciné Lumière. Le festival proposera comme l'an dernier trois jours de compétition du 1er au 4 juin 2023 pendant lesquels l’organisation proposera, notamment, les films en sélection officielle, des avant-premières et des masterclass. Ils seront départagés par un jury composé de membres qui remettra les prix appelés Envol (meilleur film, meilleure réalisation, meilleur acteur, meilleure actrice, meilleur scénario, prix du public).

La Ville de Vierzon, partie prenante de ce projet depuis le départ a décidé de soutenir la création de cet événement sur son territoire par l'apport d'une subvention."

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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