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Vierzonitude

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Un projet de port au Forum pour 5,4 millions

Publié par vierzonitude sur 11 Juillet 2022, 07:30am

Un projet de port au Forum pour 5,4 millions

5,4 millions d'euros ! Vous ne rêvez pas ! 5,4 millions d'euros, c'est le montant approximatif de la création d'un port urbain à Vierzon, inscrit dans le futur contrat machin-chose que ville et communauté de communes vont bientôt signer pour toucher des subventions.

La communauté de communes de Vierzon (même si, bizaremment, on n'entend plus parler de cette acquisition) racheterait pour 212.000 euros les locaux de la pharmacie du Forum république pour que la ville y creuse un port urbain. Autant raser le Forum en entier en rouvrir le canal jusqu'à l'ancienne auberge de jeunesse dont on attend avec impatience ce que la communauté de communes veut en faire.

Une résidence touristique en lien avec le canal de Berry autre projet inscrit dans le futur contrat pour 2,5 millions d'euros, à moins que ce ne soit sur le site de l'ancienne direction des routes que la ville de Vierzon a racheté aussi.

Un port à Vierzon à échéance de 2026...  L'idée avait été émise, en janvier 2020, lors d'un meeting de la majorité dans le cadre des élections municipales, au bowling. L'idée semble faire son chemin. Rappelons que l'achat d'un local commercial au Forum république pour 212.000 euros, après l'avoir préempté est "en vue de favoriser le développement des loisirs et du tourisme en cœur de ville de la commune de Vierzon".

 

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O
Oui
11/07/2022 09:25
On aura peut-être un port, mais les rues resteront sales et défoncées... Décidément à Vierzon on fait n'importe quoi !
Répondre
L
Lusor
04/04/2022 07:43
On a une communauté de communes pur Port ! Chez Dumon, tout est bon !
Répondre
M
M
01/04/2022 19:45
5 M d'€ ça fait combien de toubib ?
Répondre
N
Nade
01/04/2022 16:01
La folie des "glandeurs"....un joli petit port clé en main pour 5,4 millions...ça vous regonfle l'égo dans une ville en décrépitude totale.<br /> <br /> Les habitants qui payent des taxes foncières démesurées pour des bouis-bouis, apprécieront surement.
Répondre
J
JAUG
01/04/2022 10:59
Le futur contrat "machin chose" s'appelle en fait le CRTE (Contrat de Relance et de Transition Écologique) du PETR (Pole d’Équilibre Territorial et Rural) du Cher.<br /> En fait sur une démarche a priori sympathique de développement économique, le CRTE permet de récupérer des fonds de soutien (Plan de relance Macron, financement Européen, ...) pour encourager les projets contribuant à la transition environnementale.<br /> Comme rien n'est suivi au niveau de l'état, ces subventions servent à n'importe quel projet. Entre autre le projet de port fluvial sur Vierzon.<br /> A l'heure où les budgets de chauffage et de carburant explose, à l'heure de la publication du rapport du GIEC, il vaut mieux du prestige plutôt que de la vrai transition écologique. <br /> Balance ton port !
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J
JAUG
26/11/2021 13:08
Au doigt mouillé, la construction du hangar Virtuo va représenté un investissement de 50 Millions d'Euros. <br /> Pourquoi ne pas demander à Virtuo de construire le port au même endroit ? <br /> Ces gens là en sont capable, ils ne doutent de rien !
Répondre
L
LoL
21/10/2021 10:22
Un port??, vous voyez encore trop petit Mr Vierzonitude, il faut se lâcher et voir immmmmmence maintenant!, on en prend désormais l'habitude dans cette commune de joueurs de casino et de PMU!! :-))
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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