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Vierzonitude

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Florent Foucard quitte la direction de l'hôpital de Vierzon pour un établissement du Jura

Publié par vierzonitude sur 14 Novembre 2018, 08:05am

Florent Foucard quitte la direction de l'hôpital de Vierzon pour un établissement du Jura

(document émanant du SMPS, syndicat des manageurs publics de santé)

Florent Foucard, 36 ans, sera resté quatre ans, à la tête de l'hôpital de Vierzon. Il vient d'être nommé au CHS St Ylie Jura,  Etapes de Dole et EHPAD de Malange dans le Jura par la commission administrative paritaire nationale, d'après ce document émanant du SMPS, syndicat des managers publics de santé.

Un changement de poste qui intervient à un moment crucial de l'hôpital de Vierzon. L'établissement vient de sortir d'un conflit de cinq mois, grève illimitée, grève de la faim, campement dans la cour de l'hôpital. Et une menace d'administration provisoire au-dessus de la tête.

A quelle date précise partira de l'hôpital de Vierzon ? C'est la question. Et une fois la réponse connue, qui remplacera Florent Foucard ? Originaire de Rennes (Ille-et-Vilaine), il est passé par Sciences-Po. Il débute comme directeur des ressources humaines et des affaires médicales au centre hospitalier de Châteauroux (Indre) avant d'être nommé directeur adjoint des ressources humaines au centre hospitalier universitaire de Rennes.

Son désir était "d'aller vers des fonctions de management", le 4 août 2014, il est nommé à Vierzon, en remplacement de Denis Artot, parti à la retraite. Quant il est arrivé, Florent Foucard  a trouvé un hôpital avec un déficit de 4,7 millions et une trésorerie à sec. "Une situation pas facile" reconnaissait le directeur. Avec un budget global  de 60 millions, l'hôpital, quatre ans plus tard est toujours aussi exsangue. 

Audit, plan de redressement, suppressions de postes, de contrats, pendant quatre ans, l'hôpital de Vierzon n'a pas su redresser la barre. Le départ du directeur coïncide avec un tournant crucial pour l'hôpital dans les semaines à venir.

Hôpital de Vierzon en 2014 : trésorerie à sec, manque de cap, gestion artisanale du bloc opératoire... - Vierzonitude

Hôpital de Vierzon en 2014 : trésorerie à sec, manque de cap, gestion artisanale du bloc opératoire... - Vierzonitude

En février 2015, le maire et député de Vierzon déclarait ceci, il avait d'ailleurs organisé une réunion au centre des congrès pour le clamer : "Sans enjoliver la situation mais aussi sortir ...

http://vierzonitude.fr.over-blog.com/hopital-de-vierzon-en-2014-tresorerie-a-sec-manque-de-cap-gestion-artisanale-du-bloc-operatoire.html

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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