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Vierzonitude

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Galeries : une salariée part ce mardi, quatre autres samedi

Publié par vierzonitude sur 17 Décembre 2019, 07:15am

Les Galeries vont commencer à se vider de ses salariés. Après avoir reçu leur lettre de licenciement le 22 novembre, la première salariée quittera le magasin ce mardi soir. Tristesse. Quatre autres le quitteront samedi soir. Il ne restera donc plus que trois salariées pour gérer le magasin. Une autre salariée partira début janvier et les deux dernières fermeront le magasin, au plus tard le 6 janvier.

Galeries : une salariée part ce mardi, quatre autres samedi

Les huit salariés se sont vus notifiés, le vendredi 22 novembre 2019, par le responsable des Galeries, "une lettre de licenciement économique pour cessation d’activité pour départ à la retraite au 31 décembre 2019 du propriétaire. Une notification en pleine période de fêtes de fin d’année, qui se déroule après des semaines éprouvantes de ventes en liquidation et d’émotions palpables des clients qui s’expriment sur leur incompréhension de la disparition d’une telle enseigne en cœur de ville. Une lettre de licenciement "lourde au plan émotionnel, humain, sans aucun accompagnement interne." C'est ce qu'écrivent les salariés des Galeries dans un courrier adressé au maire, la députée, la région-centre et la sous-préfecture.

Les salariés ont en effet pris contact avec la Région "afin de rechercher des solutions d’investissement pour le site Les Galeries, bâtiment et parking compris avec un accompagnement pour la sauvegarde des emplois des salariés, des actions de formation professionnelle selon les projets individuels de chacune et de chacun."

Rendez-vous pris aussi avec la sous-préfète de Vierzon pour "un soutien apporté par les services de l’Etat pour la sauvegarde du commerce en centre-ville, l’importance des magasins comme lieux de lien social des habitants et des personnes fréquentant la ville de Vierzon." 

Rendez-vous avec la députée, pour "une saisine du ministère du Commerce et du Secrétariat d’Etat aux collectivités. Un engagement d’agir aussi de concert avec les élus locaux en mettant toutes les forces en
commun."

Contact pris également avec la direction générale formation recherche économie emploi de la région Centre-Val-de Loire "pour connaitre tous les dispositifs régionaux proposés" et les services de la Chambre de commerce et d'industrie sont relancés pour l’instruction du dossier économique du site.

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Commenter cet article
M
Mais
17/12/2019 09:01
Mais alors Vierzonitude, il n y a plus aucun projet de reprise?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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