On ne peut pas dire que l’annonce de la fermeture des Galeries a soulevé des réactions. Comme d’habitude, rien. Comme si la fermeture d’un magasin à Vierzon était la norme. Personne pour monter au créneau, pour tirer la sonnette d’alarme, pour souligner qu’Action coeur de ville, censée donner un coup de main au commerce de proximité, finalement ne sert à rien, ou à pas grand chose.
Encore beaucoup de phrases pour peu de résultats. Même la page facebook de l'office du commerce de Vierzon n'a pas relayé l'information, on ne va pas plomber l'ambiance avec ce genre de chose...
Mais surtout, le plus visible, c’est l’absence totale d’empathie pour le personnel. Personne pour dire que huit salariés sont concernés par cette fermeture, huit personnes ! Dans une entreprise traditionnelle de Vierzon, il y aurait déjà des drapeaux syndicaux devant la grille et une motion du conseil municipal. Là, c’est un commerce, alors rien. L’indifférence habituelle. Mais ce n’est pas d’aujourd’hui. Comme si à Vierzon, les emplois dans le commerce n’étaient pas de vrais emplois.
Non, les vrais emplois sont ceux que la communauté de communes de Vierzon fait croire qu'elle a permis de créer ou permis de rester... Hôtels, restaurants, pôle poids-lourds, Véolia... Par contre, quand il y en a qui ferme, là aussi, silence radio.
Les emplois créés c'est grâce aux élus, les emplois perdus, c'est la faute des autres. Les vrais emplois, ce sont ceux de Ledger, des entreprises qui construisent leurs locaux sur le Parc technologique. Ou ceux d’Aldi, de Lidl, pour justifier leur agrandissement et leur construction.
Alors, franchement, qu’est-ce que huit emplois en centre-ville... Pourtant, ils sont aussi importants que l’activité en elle-même. Et puis derrière l'enseigne, il y a des humains, bon sang, des gens que les clients ont côtoyé. Pourquoi cette indifférence ? Pourquoi pas un mot envers ces personnes qui, dans quelques semaines, vont sans aucun doute perdre leurs emplois ?
Au-delà de la vacance commerciale qui gangrène cette ville et plus particulièrement l'avenue de la République, il y a la vacance des emplois. Pour ces huit emplois-là, aucun élu, majorité comme opposition, pas même l'office du commerce, n'a publiquement regretté qu'au-delà d'un nouveau commerce qui ferme, il y a huit salariés qui vont perdre leurs emplois.