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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Il faut le dire, le matelas rue des Changes a été ramassé !

Publié par vierzonitude sur 7 Septembre 2017, 20:01pm

Rien de tel qu'un post sur Vierzonitude pour surligner la présence encombrante d'un matelas, jeté sur les pavés de la rue des Changes depuis plusieurs jours pour que le lendemain, le matelas disparaisse ! Alors, rendons grâce à celui ou celle qui a ramassé le matelas, les autres encombrants pas loin ainsi que le deux roues désossé et les meubles jetés sur un trottoir rue Gallerand. Bravo pour ce ramassage.

Ce matelas traîne rue des Changes depuis au moins dimanche soir. Et ce mercredi, à 20 heures, il y était, alors qu'on ne vienne pas nous dire qu'on photographie des encombrants destinés à être ramassés par le service idoine de la mairie... Rue Gallerand, même chose : un deux roues désossé et de vieux meubles traînent sur le trottoir depuis hier. Ce mercredi à 20 heures, il y étaient encore. Que de gros dégueulasses se croient tout permis, que de gros dégueulasses prennent les rues de Vierzon pour des poubelles, ça prouve la platitude de leur encéphalogramme. Mais n'y-a-t-il donc aucun service municipal capable de réagir rapidement à ce genre d'incivisme qui pourrit cette ville depuis de nombreux mois ? Est-ce comma la disparition des commerces, faut-il fermer les yeux pour croire que ça n'existe pas. Lamentable.

Il faut le dire, le matelas rue des Changes a été ramassé !
Il faut le dire, le matelas rue des Changes a été ramassé !
Et on va nous dire qu'ils ont appelé le service des encombrants avant de jeter ? - Vierzonitude

Et on va nous dire qu'ils ont appelé le service des encombrants avant de jeter ? - Vierzonitude

Rue Gallerand, c'est là depuis mardi... Au Tunnel-Chateau, près des poubelles enterrées, c'est sa place !

http://www.vierzonitude.fr/2017/09/et-on-va-nous-dire-qu-ils-ont-appele-le-service-des-encombrants-avant-de-jeter.html

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Commenter cet article
L
LoL
08/09/2017 12:34
C'était le ressort , non pas du matelas mais bien du service de la mairie de s'en préoccuper rapidement.<br /> Ils sont dus trop dormir sur leurs lauriers, d'où ce matelas oublié!!, mais c'est réglé maintenant!.<br /> <br /> Encore bravo et merci , à Vierzonitude pour faire bouger les choses dans ce genre d'incivisme dans notre commune si délaissée, grâce à ces alertes.
Répondre
L
Le concombre masqué
08/09/2017 06:32
Ben mince, moi qui voulait dormir à la belle étoile...
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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