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Vierzonitude

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L'âge d'or de la voirie à Vierzon, c'est terminé !

Publié par vierzonitude sur 16 Décembre 2019, 06:55am

L'âge d'or de la voirie à Vierzon, c'est terminé !

Vierzonnaises, vierzonnaises, il y a des trous dans votre rue ? Elle n'est plus carrossable ? Habituez-vous ! Comme disait Coluche, dites de quoi vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passez. Pour les rues de Vierzon, c'est le cas. Un élu l'a dit, lors de la concertation nationale des assises de la citoyenneté, la voirie comme dans les années 1990, c'est fini. D'ailleurs, les élus ont pris le temps d'expliquer aux Vierzonnais que la ville était grande, 250 kilomètres de voirie (deux fois plus qu'à Bourges), et qu'il n'y avait pas d'argent.

Enfin, pas pour les rues de la ville, mais pour une auberge de jeunesse au B3 oui, pour une fontaine hors de prix oui aussi, mais pas pour les rues. Du coup, ben, prenez votre mal en patience. D'autant que certains axes sont dépourvus de structures de chaussée et en 2019, on nous annonce, tranquille, qu'n peut pleurer, il n'y aura rien. Pas un rond de plus. Que dalle.

Déjà, en 2019, juste avant les élections, le budget voirie a explosé ; 83% de plus, soit 700.000 euros consacrés au goudron, aux Vierzonnais les plumes. Ce qui donne par exemple, une rue de l'Hospice refaite à moitié, les habitants de l'autre moitié n'ont qu'à se taper les fesses par terre. 

Il faudrait 1,5 millions d'euros par an pour remettre les chaussées de la ville en état, alors vous voyez le tableau. Un Vierzonnais a demandé à ce que la route de Neuvy, dans on intégralité, soit regoudronné dans on entier, jusqu'au Tunnel-Château (un bout a été fait devant Rétotub cet été). La route de Neuvy étant un "axe structurant", la ville va voir ce qu'elle peut faire. A trois mois des élections, elle peut tout. Mettre promettre la lune. Du goudron et des trottoirs rectilignes suffiront.

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N
nounouche
16/12/2019 10:13
oui aujourd'hui il faut 1.5 m d'€/an, mais si on ne consacre pas plus de budget qu'actuellement, bientôt il faudra 2 m....les rues et les trottoirs de cette ville sont dans un état lamentable depuis des années ! l'argent il y en a mais pas pour ça.....
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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