François Dumon, conseiller municipal, a identifié le problème de Vierzon : la presse. La presse qui, selon lui, ne traiterait pas les villes de la même façon, dans le traitement des faits divers. Ainsi, un couple de personnes âgées violemment agressées rue Joffre en sachant que l'agresseur s'acharne sur eux devrait avoir le même poids qu'un vol à l'arraché en scooter à Bourges. Quelle trouvaille ! Au lieu de se poser la question comment résoudre les problèmes vierzonnais, François Dumon met tout sur le dos de la presse, c'est tellement plus facile de regarder la paille dans l'oeil du voisin plutôt que la poutre qu'on a dans le sien ! C'est tellement plus facile de toujours dire, depuis bientôt quarante ans, ce n'est pas ma faute c'est la faute des autres. C'est tellement absurde que cette phrase est décrétée, phrase absurde 2016 de l'année vierzonnaise. Mais on voit bien où l'élu veut en venir. Au fait qu'il y aurait une façon très vierzonnaise de parler des problèmes de sécurité à Vierzon et des faits divers. C'est une grande fainéantise intellectuelle de penser ainsi. Et c'est faire croire surtout que ce n'est pas le fait divers en tant que tel qui est dangereux, mais son traitement dans la presse ! C'est nier le fait divers en tant que tel et en faire reposer l'énormité sur ceux qui le narrent. Remarquez, vu l'épais silence des élus à ce sujet, on peut comprendre que pour attirer des entreprises à coup d'argent public, il faut faire croire que Vierzon est remplie de commerces et dénuée de délinquance.
Penser que la réalité n'existe pas et qu'elle n'est qu'une vue de l'esprit de la presse. En clair, c'est nier les vrais problèmes, c'est ne pas les reconnaître. Et s'il n'y a pas de problèmes, il n'y a pas de solutions à apporter. Et puis, la paranoïa, ça paye toujours. Nos élus sont toujours immaculés. Des anges. Seule la presse fait des tâches sur leur costume bien repassé, sur les sièges de leurs belles autos. C'est fascinant d'en être encore là, à Vierzon, en 2016. Ce qui est le plus fascinant, c'est que les colporteurs de telles imbécillités réussissent encore à vivre au crochet de la collectivité. On a dans cette ville, un réel problème mais ce n'est pas celui que les élus veulent faire croire...Non, ce sont les élus eux-mêmes.