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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La lecture de l'été : L'humanité en péril, de Fred Vargas

Publié par vierzonitude sur 7 Août 2019, 05:50am

La lecture de l'été : L'humanité en péril, de Fred Vargas

Voilà un livre que Trump détesterait s'il savait lire. Fred Vargas a mis de côté ses polars pour une cause humanitaire : la survie de la planète et par la même occasion, la nôtre. "Ainsi, sommes-nous désinformés, décervelés, transformés en automates crédules et consentants, alors qu'en nous incitant sans cesse à croire à la nécessité de cette sacro-sainte croissance, ils mettent nos vies - des milliards de vies - en péril mortel, et ils le savent." Maintenant, c'est à nous de jouer même si le réchauffement climatique, la pollution, la disparition des espèces animales et végétales, l'épuisement des énergies fossiles, du fer, de l'argent etc... n'est pas un jeu.

Fred Vargas a mis les mains dans le cambouis. Son expérience de chercheuse lui a permis de crosier d'innombrables sources, et non seulement de poser le problème mais d'en extraire des solutions. Ce livre existe, il est l'essence de ce qui nous attend. Fred Vargas a suivi toutes les pistes et même si, les voitures électriques bon teint, le biocarburant ou l'éolien font bonne figure, elle a su démonter les mécanismes pour nous ouvrir les yeux.

Il y a bien d'un côté Nous, et de l'autre Eux. Sauf que sans nous, Eux ne peuvent plus rien. La voilà la troisième révolution. Le vote aux dernières Européennes en faveur des Verts n'est pas un hasard. La surconsommation de viande, l'agriculture intensive, la surexploitation de l'eau pour Coca-Cola ou le sucre (dix litres d'eau pour un carré de sucre), creusent notre tombe.

Fred Vargas a tout compilé, tout lu, elle n'a rien oublié. Elle sait que les chiffres qu'elle donne, les sujets qu'elle traite sont ennuyeux mais cet ennui est nécessaire. D'ailleurs, non, on ne s'ennuie pas, on s'alarme, on s'agace, on se redresse. On se dit qu'au bout de ce livre il n'y a pas un instant à perdre mais n'est-il pas déjà trop tard. Ce livre n'a pas de chapitre mais Fred Vargas a tout rangé, elle explore toutes les pistes et les épuise. A la fin, elle nous garantit une liste de solutions au quotidien. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.

Ce bouquin se lit avec un surligneur et on surligne, et on surligne, pour ne pas oublier, pour répéter les énormités qui existent dans ce monde. C'est à peine croyable. Tout ce qu'elle avance est sourcé, à la fin du livre et on peut lire, nous-mêmes, les rapports que Fred Vargas a lus, les sites internet, les livres, tout. Ce bouquin est un choc, un poing dans la gueule. Une fois lu, c'est sûr, on le garde avec soi. On le rouvre, on le relit, on le rerelit.

Une chose est sûre : après sa lecture, rien ne sera comme avant. Ce livre transforme celles et ceux qui le lisent. Donnez un exemple ici n'est pas rationnel tant les sujets traités et qu'on retrouve dans notre quotidien sont lours de conséquences et ce qu'elle écrit, lourd de sens. Fred Vargas a pris le problème par le col et le soulève de terre pour le menacer.

Car à moins de menaces quel peut-être le sens de notre action ? Individuel d'abord. Collective. Que chacun apporte sa pierre. Et ensuite que nous votions dans le bon sens. Nos politiques n'aiment pas la planète sur laquelle ils vivent. Sinon, ils en feraient plu. D'un côté, on nous incite à des gestes "verts", de l'autre Fred Vargas nous montrent qu'ils ne sont pas si verts que cela. Mais ça ne peut plus durer. Ce livre est l'année 0 du réveil citoyen. Le manuel de survie. Le manuel du lecteur qui n'est désormais plus un couillon. La somme de ce qu'il renferme est un exemple de ce que nous devons faire. 

Il faut lire L'humanité en péril, Virons de bord toute ! de Fred Vargas, 250 pages enrichissantes vendues 15 euros (un prix bas pour un livre de cette qualité et de cet épaisseur), édité chez Flammarion. Il n'y a pas de prétention, mais un grand cri d'amour, pour notre planète et tous celles et ceux qui y vivent encore.

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W
Saisissant cette accusation de "crédulité" à l'endroit des "eux" qui ne pensent pas comme "nous". C'est un argument risible fortement usité par les suppôts des religions et des sectes envers les mécréants. Une nouvelle illustration de la parabole/fable de la paille et de la poutre.<br /> Une démonstration de plus qu'il est possible de publier n'importe quel bouquin débile, n'importe quel film pour neuneu ou n'importe quelle "musique" indigente car il y a toujours un public pour tout. Un espoir pour les femmes moches et les hommes bien bourrins qui peuvent toujours espérer trouver chaussure à leur pied.<br /> Encore une énormité qu'il n'est pas possible de ne pas relever : "l'expérience de chercheuse" de l'auteure. Renseignement pris, elle serait archéozoologiste, comme Nino Ferrer était archéologue avant de sortir Mirza et de ne pas répondre au Telefon. Je ne développe pas davantage car nous pouvons gager sans risque que 95 % du public ne comprend pas vraiment de quoi il s'agit. <br /> Elle serait en outre titulaire d'un doctorat d'histoire avec une thèse sur "la peste au Moyen-Age". En clair et en bref, elle versait déjà lourdement dans le catastrophisme et personne là non plus n'était en mesure de la contredire bien entendu. Elle a au moins le mérite de creuser ce sillon lucratif.<br /> <br /> Sans ironie aucune, Vierzonitude atteste une fois de plus que la distinction entre la réalité et l'imaginaire n'est pas sa vertu première.
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W
Non plein de gens ne pensent pas comme moi. Uniquement les gens qui sont capables d'analyser des textes, de recouper avec les quelques (très rares) résultats scientifiques, i.e. indiscutables. Tout ceci en matière de changement climatique où il n'y a aucun protocole d'expérimentation valide et où tous les discours ne se basent que sur des théories.<br /> La question se pose également avec la biodiversité, mais là aussi l'incompréhension du plus grand nombre est malheureusement de mise, quand on songe que l'enseignement de Darwin n'est pas clairement assimilé y compris chez des scientifiques qui privilégient avant tout les crédits pour leurs "recherches".<br /> Il faudrait d'abord et par conséquent se concentrer sur les véritables problèmes qui n'appellent pas de débat car mis en exergue par les faits chaque jour, comme les plastiques, certaines pollutions gravissimes (océans…) ou encore la… surpopulation alibi des tenants d'une croissance à tout prix. <br /> Dès lors, parler de quantité ou de qualité n'a strictement aucun sens.<br /> Ce blog a tout son intérêt pour apporter quelques infos qui auraient pu échapper aux citoyens que nous sommes, mais entre relater des résultats sportifs et disserter sur des questions essentielles et existentielles il y a une distance que tout le monde n'est pas capable de franchir. Ce qui revient à dire que pour commenter une publication qui prétend apporter des réponses universelles à des sujets fondamentaux il faut être calibré pour. Et la présentation de ce post s'apparente plus à une tirade de groupie qu'à autre chose.<br /> J'en tire la conclusion que si l'envie de commettre une oeuvre dispensable me prenait par inadvertence, je ferais tout pour vous brosser dans le sens du poil ce qui m'attirerait des critiques dithyrambiques.
V
Oui plein de gens pensent comme vous mais la quantité ne fait pas la qualité.
L
Chez nous , nos élus se contentent déjà de bien pérenniser le péril de Vierzon , c'est déjà un bon début et en très bonne voie de réussir !! :-)
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