Le niveau d'eau du Cher continue de baisser. Il est désormais à 1,08 mètre, contre 1,09 mètre il y a une semaine, expliquait, tôt ce matin, le maire de Vierzon, Corinne Ollivier, au micro de France Bleu Berry.
Vierzon est approvisionnée en eau potable grâce au Cher et à trois pompes dans la rivière, l'une à 1,10 mètre, l'autre à 1,05 et la troisième à 0,85 m.
Le niveau d'eau sera-t-il suffisant pour assurer le captage et la ressource en eau potable de la ville de Vierzon ? La question est clairement posée par la maire de Vierzon qui envisagerait d'avoir recours, une première à Vierzon aux captages du plan d’eau du Bois Blanc.
Mais on apprend surtout deux choses :
1 - que la mairie envisagerait la création d'un puits déporté plus profond que les actuelles pompes dans le Cher.
2 - la dotation de récupérateurs d'eau de pluie pour les Vierzonnais. Pour l'instant, aucun de ces deux projets ne sont financés.
Il faut savoir aussi que depuis début 2023, la consommation d'eau a baissé de 6% à Vierzon. Réelle prise de conscience ou effet de la dépopulation de la ville ? Il n'en reste pas moins que la maire de Vierzon se dit "inquiète" d'une telle situation. "Il y a des virages qu'on n'a pas pris suffisamment tôt" dit-elle au micro de France Bleu Berry.
C'est pour ça qu'elle a donné son accord pour l'artificialisation de dix-sept hectares de terres dont treize de zones humides afin de construire une plateforme logistique géante avec flux de camions supplémentaires au programme.
"Le dérèglement climatique est là", ose la maire de Vierzon, "et ce n'est pas réjouissant." Alors que faire ? Peut-être demander à Virtuo de financer tout ou partie du futur puits dans le Cher ou de doter la ville de Vierzon d'un fond spécial pour doter les Vierzonnais de récupérateurs d'eau. Après tout, notre président à vie de la communauté de communes de Vierzon ne s'était-il pas vanté que Virtuo, pour compenser les dégâts de la plateforme envisageait de récupérer l'eau (quel effort) et de mettre des ruches ! Avec ça, le climat est sauvé !
Ou de mettre un terme à ce projet car on ne peut pas, en tant que maire, avoir deux discours différents, l'un se souciant du dérèglement climatique et l'autre en y participant par une inaction volontaire.