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Vierzonitude

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Le campus numérique, lauréat du fonds friches, est-ce une bonne nouvelle vraiment ?

Publié par vierzonitude sur 4 Mai 2021, 17:35pm

Le campus numérique, lauréat du fonds friches, est-ce une bonne nouvelle vraiment ?

Est-ce vraiment une bonne nouvelle ? "La Communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry fait partie des dix lauréats en Région Centre-Val de Loire retenus par l’Etat dans le cadre du Fonds Friches pour l’aménagement du Campus numérique au sein du B3 Site Société française à Vierzon". C'est-à-die des fonds publics qui serviront à une école privée à 7.000 euros par élève et par an. Car ne nous y trompons pas, la majorité de l'aménagement de ce campus est voué en très grande partie à l'école privée qui ne compte aujourd'hui qu'une poignée d'élèves et qu'on imagine déjà, avec plusieurs centaines de candidats pour 2023, 2024, 2025...

"Le Campus numérique a été sélectionné sur la base de critères tels que la maturité du dossier, la surface économique créée et son caractère prioritaire au regard notamment des programmes Territoires d’industrie et Action Cœur de Ville", nous apprend la communauté de communes. La maturité ? L'école n'a ouvert que cette année... La surface économique ? Oui pour le promoteur de l'école.

"Cette labellisation dans le cadre de France Relance est un gage de confiance national avec une forte participation de l’Etat au plan financier accompagné du soutien de la Région Centre-Val de Loire et du Département du Cher." Si les betteraves étaient subventionnables il y en aurait plein les jardinières de la ville. 

"Une reconnaissance de la pertinence de notre projet autour du numérique et des acteurs impliqués dans le projet et l’incubateur qui y sera associé : ALGOSUP, le CNAM, le Campus Connecté..." Bah, si ça faire venir les propriétaires de Tesla... On ouvrira une concession. Bien sûr les détracteurs de ce blog n'y verront que critique quand nous y voyons, nous, une certaine prudence. l'école n'avait pas démarré que déjà on lui dessinait des locaux. N'est-ce pas un peu précipité. rappelez-vous, on nous avait vendu une auberge de jeunesse aussi et tout un tas de beaux projets depuis 2008 dont aucun n'a vu le jour, hormis le bowling : plus de trois millions d'euros d'argent public... On a donc appris à être prudents.

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P
Pierre
04/05/2021 20:14
Hé oui....c'est pas eux qui vont travailler à la futur plateforme logistique!!!
Répondre
L
LoL
05/05/2021 09:13
Effectivement ,mais je pense qu'ils n'y penseront même pas pour se présenter directement à un emploi là bas, la cravate Dior en atelier n'est pas acceptée apparemment!! :-))
T
Th
04/05/2021 19:42
On espère se faire financer, avec nos impôts (car quand l'état paye des blagues au maire et à la CC c'est bien avec nos impôts) , des travaux dans le B3 pour y loger une école privée dont la pérennité est encore loin d'être assurée. Mais cela flattera l'égo de certains.<br /> Quant aux Tesla, toujours aucune nouvelle du SUC et pour une concession, faut pas rêver.
Répondre
L
Lusor
04/05/2021 18:44
Ces établissements privés délivrent-ils des diplômes reconnus sur le marché de l'emploi ?
Répondre
S
Simara Paul
04/05/2021 18:14
Une nouvelle incohérence de la part d'élus de gauche qui dénoncent la privatisation des services publics, de l'enseignement, et qui financent avec l'argent public une école privée réservée aux étudiants de familles aisées.
Répondre
L
LoL
05/05/2021 09:16
On doit avoir chez nous un Robin des rois bien caché dans nos Forêts Vierzonnaise, voilà la cause probable de cette incohérence!! :-)

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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