Son arrière grand-père a marqué l'industrie vierzonnaise et les esprits avec. Il était ce qu'on appelle un grand capitaine d'industrie, celui de la porcelaine, comme Célestin Gérard l'était du machinisme agricole.
Aujourd'hui ce n'est plus de Marc dont on parle mais d'Eric, fondateur de Ledger, devenu en quelques années, à Vierzon, l'homme providentiel, celui qui peut dire des communistes vierzonnais qu'ils lui font penser aux communistes chinois. Et être en affaire avec eux.
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Il est partout : à la télévision sur M6, dans l'émission Qui veut devenir mon associé, dans le futur campus numérique (l'école Algosup et le village du Crédit Agricole), il était ce samedi, le parrain d'un village des entreprises et encore, à l'origine du fonds d'archives de son arrière grand-père, au lycée Henri-Brisson, Marc Larchevêque avait créé la section céramique qui fait encore la réputation du lycée.
En quelques clics, et depuis l'apparition de Ledger sur le sol vierzonnais, la ville a changé de crédo : c'est désormais le numérique, le nouvel Eldorado de cette ville industrielle à qui l'industrie a tourné le dos. D'un seul coup (d'opportunisme), la terre entière croit désormais que Vierzon n'est plus la patrie de la porcelaine, du tracteur, de la verrerie, de la ligne de démarcation et des bouchons mais celle du numérique.
Un campus à quatre millions d'euros, c'est le sacre, avec une école, un village pour start-up et au milieu de tout ça, le même homme providentiel, Eric Larchevêque. d'un coup d'essuie-glaces sur son passé dogmatique, nos élus dressent un pont d'or à une école privée, Algosup, qui demande 9.500 euros par élève et une année (cursus de 5 ans).
Confronté à ses propres contradictions, l'ancien maire a avait expliqué à France 3 qui lui posait la question, que non, il n'y avait pas de paradoxes, pour un communiste, à combattre la spéculation alors que le bitcoin ne vit que de ça. Mais attention, à Vierzon, on ne fabrique pas de bitcoins, juste les coffres forts numériques.
On le voit, l'homme providentiel qu'est Eric Larchevêque est aussi l'archétype du capitaliste.0. Dans son émission sur m6, il investit son argent contre une part des sociétés dans lesquelles il décide de s'investir. Un actionnaire multicartes mais qui ne fait pas partie, sans doute, de ces actionnaires que combattent les élus communistes à tour de bras. Vierzon, terre étrange où le culte du bitcoin a pris la place du prolétaire qui a fait les beaux jours du communisme municipal.
Les syndicats en sont même arrivés à faire la promotion d'une plateforme logistique géante où les conditions de travail ne plairaient pas à des syndicats non vierzonnais, c'est dire le tour de passe-passe que le capitalisme peut réaliser : parvenir à retourner des idéologies aussi tenaces pour une place au soleil numérique.
Il n'y a plus qu'à attendre qu'Eric Larchevêque devienne maire de Vierzon. L'homme providentiel à qui on ne laissera sûrement pas cette place. Elle est trop bonne pour ceux dont l'opportunisme est encore plus spéculatif que le bitcoin.