La canicule est passée. Mais l'amertume des soignants et des syndicats de l'hôpital de Vierzon leur reste en travers de la gorge. Il en a été question, mercredi soir, lors de la réunion sur l'hôpital de Vierzon, salle Madeleine Sologne. Une syndicaliste a dénoncé "des draps scotchés aux fenêtres" contre le soleil et même des "couvertures de survie" aux mêmes fenêtres, pour servir d'anti-UV dans les chambres les plus exposées.
Dans l'établissement pour personnes âgées de la Noue, la température est montée jusqu'à 40° dans certains chambres, avec "un soignant pour moins de cinquante résidents". En consultations de médecine cardio, "pas de fontaine à eau", explique une soignante, "obligé de demander une prescription d'ordonnance à un médecin pour obtenir des bouteilles d'eau pour les patients qui arrivaient en consultation..."
Pour ce soignant, "depuis 2003 rien n'a été fait dans la prévention. C'est au dernier moment comme d'habitude", il insiste lui aussi sur "les couvertures de survies découpées et scotchées aux fenêtres, dans les galeries de l'hôpital."
L'intersyndicale a également publiquement expliqué "l'absence de ventilateur et une climatisation en panne dans un bâtiment". Mais bizarrement, ce n'était pas tout à fait le sujet qu'il fallait retenir. Il semble que lors de cette réunion, la souffrance des agents ternissait le beau scénario de l'hôpital qui conserve ses services et de Vierzon qui a fait plier le ministère de la santé.
Pourtant, à la place de "nos blouses où nous sentons la lourdeur de cette canicule, des tenues plus adaptées seraient les bienvenues ainsi que des moyens mis à dispositions pour les soignants pour être performants pour la prise en charge des patients."