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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le restaurant le Yéti, aux Forges, ferme ses portes

Publié par vierzonitude sur 1 Juin 2017, 07:30am

Encore une mauvaise nouvelle que la presse nous apprend : la fermeture du Yéti, le restaurant des Forges, situé rue Étienne-Marcel, a été placé en liquidation judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Bourges. "Il employait quatre personnes. C’est la deuxième liquidation pour cet établissement en moins de deux ans", explique la presse locale. L'actuelle gérante, avait le repris le restaurant après la première liquidation, en 2015. "Elle assure que cette nouvelle fermeture n’est pas liée à un manque de clientèle. « J’ai essayé de sauver l’entreprise et j’y suis parvenu, lâche-t-elle. J’avais un bail précaire de deux ans. J’ai anticipé la fin de ce bail, j’ai voulu acheter les murs, mais ils étaient trop chers. Il aurait fallu en plus payer une forte somme pour réparer et rénover le bâtiment. Je ne pouvais pas et ne voulais pas continuer dans ces conditions. » 

Le restaurant le Yéti, aux Forges, ferme ses portes
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B
Bezant
02/08/2015 10:22
Voilà qui est plus clair ! Ne sachant pas qu'il existait un second restaurant en perdition dans l'Indre, je ne comprenais vraiment pas pour quoi ce restaurant qui tourne à plein faisait l'objet d'une liquidation. Cela dit, il aurait plus simple à cette dame Julie de dire tout simplement la vérité plutôt que de semer le trouble avec un changement de statuts peu convaincant.
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B
Bezant
22/07/2015 18:33
C'est bizarre ce truc. On peut bien changer les statuts d'une société commerciale sans la dissoudre ou pire la liquider par procédure de Justice ?
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J
Julie18100
21/07/2015 11:32
Bonjour, je suis l'administratrice de la page facebook du Yéti, c'est moi qui est dont posté le statut que vous avez repris. Pour vous répondre, le yéti était en liquidation judiciaire pour un changement de statut. Si le yéti est fermé en ce moment c'est tout à fait normal car il est réellement en travaux. Vous verrez par vous même à la ré ouverture qui se fera entre le 31 juillet voir le 1 er aout. Bonne journée.
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L
Lusor
22/07/2015 06:19
Une liquidation judiciaire pour changer les statuts d'une société ? J'espère que, dans vos acrobaties juridico-financières, vous n'avez pas profité de cette "mort juridique" pour laisser des ardoises à vos fournisseurs ?... Car là ça serait très très vilain.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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