C'est bon, non, l'urbanisme commercial à Vierzon. On y fait n'importe quoi, n'importe comment, et tout le monde trouve ça génial ! Aldi ouvre, Leader Price ferme, pas grave, une boulangerie industrielle à l'enseigne Feuillette ouvre bientôt. Un trou se forme, un autre se bouche.
Et une friche commerciale en prime dans un quartier qui n'a pas de besoin de ça, la route de Puits-Berteau. Vous avez remarqué, depuis la fermeture de Leader Price, pas un élu ne s'est exprimé sur le sujet. Chut !!!! Le problème, toujours récurrent, de l'extension de la périphérie se pose. Toujours plus. Toujours plus de terre artificialisée. Le magasin Aldi n'était pas utile : la preuve, Leader Price est fermé maintenant. Si trop trop peu d'élus un peu responsables de la majorité s'étaient mobilisés, pour le principe, contre la construction d'Aldi, d'autres ont regardé passer le train, dans l'indifférence.
C'est la dure logique du n'importe quoi. Oui, il y a un équilibre commercial à respecter et les maires devraient pouvoir choisir les commerces de périphérie qui s'installent au lieu d'être obligés de signer les permis de construire. Tout comme à Vierzon, on aurait pu faire le choix de sélectionner les commerces de l'hypercentre pour ne pas avoir à remplir les pas-de-porte avec des assureurs ou des agences immobilières.
Mais si la ville de Vierzon avait mis autant de volonté à lutter contre un nouveau supermarché qu'elle en a mis à défendre l'hôpital, elle aurait retardé le processus, il n'y aurait pas peut-être pas d'Aldi, pas de bâtiments détruits et pas de Leader Price fermé. oui mais voilà, il faut remplir la zone LFM que la Sem-Vie, bras armé de la ville, a acheté plus d'un million d'euros...
Une fois de plus, on assiste à Vierzon à la fermeture d'un commerce, à l'ouverture d'un autre à côté, à du béton, du bitume, des parkings... L'Orée de Sologne est à moitié vide, la cafétaria Toquenelle n'a pas rouvert ses portes et là encore, aucun élu ne s'est ému du sort des salariés.
Il n'y a aucune logique, aucune ligne politique claire car évidemment, les élus ont beau jeu de remplir les terrains qu'ils ont acheté à prix d'or. Jusqu'à autoriser une boulangerie de la chaîne Feuillette à deux encablures d'une boulangerie de quartier. Logique ? Aucun élu ne s'est exprimé là-dessus, non plus ? Solidarité de la majorité ? On ne contredit pas une décision du chef ?
Jusqu'à quand va-t-on privilégier la politique du petit pas, la politique du "au jour le jour". Pourquoi ne gèle-t-on pas toute implantation de commerces de périphérie pour laisser le commerce de proximité respirer ? A quand un conseil municipal extraordinaire sur le commerce à Vierzon pour ouvrir le débat, tracer des perspectives claires ? En 2050 ? On peut rêver...