Le 10 décembre dernier, Vierzonitude posait cette question : "Vierzon possédera-t-elle bientôt deux Aldi au lieu d'un et plus de Leader Price ?" après l'achat par Aldi des magasins Leader Price appartenant au groupe Casino, soit 554 magasins sous enseigne Leader Price tandis qu'Aldi détient, en France, 883 magasins. Ce qui devait arriver arriva : le groupe Allemand de distribution Aldi va fermer en France 31 magasins de l'enseigne Leader Price qu'il vient de racheter dont deux dans le Cher, à Vierzon et Orval. A Vierzon, huit salariés vont se retrouver sur le carreau, à moins que le magasin soit racheté.
Voilà la résultat d'une politique aveugle de développement de la périphérie vierzonnaise notamment. Leader Price avait pris la place d'Intermarché, route de Puits-Berteau. A la fermeture de l'enseigne des Mousquetaires les habitants avaient souhaité conserver un magasin de ce type. Jusqu'à ce qu'Aldi décide de s'implanter route de Neuvy, en catimini...
Le terrain qui appartenait au Conseil départemental avait été vendu à un promoteur pour y construire un Aldi sans que la ville de Vierzon n'y trouve à redire. Il avait fallu que Vierzonitude le mentionne pour qu'une (petite) levée de boucliers se mette en place. Sans résultat. Aujourd'hui, la construction d'un Aldi dont on avait pas besoin à Vierzon, pour lequel il a fallu détruire une construction qui aurait pu être réhabilitée, entraîne la fermeture d'un Leader Price et le déséquilibre d'un quartier. C'est ce qu'on appelle ne pas être visionnaire.
Nos élus vont nous expliquer que ce n'est pas de leur faute, qu'il ne pouvait pas refuser le permis de construire. Et la construction de la chaine de boulangerie Feuillette à côté d4Aldi, elle va entraîner combien de fermetures de boulangeries à Vierzon ? Il serait peut-être temps d'ouvrir les yeux et arrêter d'accepter d'un côté la manne de l'Etat pour le commerce de proximité et de l'autre, participer à l'extension de la périphérie dont on sait qu'elle est en grande partie la cause de la vacance commerciale à Vierzon.
Aldi ouvre, Leader Price ferme. Et après ? Va-t-on nous dire que c'est le capitalisme sauvage qui est à l'origine de cela ? Mais qui favorise ce capitalisme sauvage si ce n'est ceux qui sont à la base de décisions importantes ? Quel combat nos élus ont mené contre Aldi et contre l'extension de la périphérie ? Aucun. Huit salariés ne savent pas ce qu'ils vont devenir. Mais au regard des trois cents emplois promis en 2023 avec une plateforme XXL sur le parc technologique, que pèsent huit emplois et l'énergie de les défendre ?