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Vierzonitude

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Les 3,7 millions d'euros pour le campus numérique dans le détail

Publié par vierzonitude sur 29 Juillet 2022, 12:46pm

Les 3,7 millions d'euros pour le campus numérique dans le détail

3.771.495 euros, c'est le montant total des travaux du campus numérique, prévu dans le B3. Comme pour le bowling, la collectivité paye tout ! Un beau bébé de 3,7 millions d'euros. Dans le même temps que la communauté de communes rend public le résultat des appels d'offres avec le montant des prestations qui correspond, la même CDC a décidé d’exonérer la société Algosup, qui prendra possession d'une grand partie de ce campus numérique, du loyer du quatrième trimestre 2020 (octobre, novembre, décembre 2020), pour la location du bureau n°2 – 3 et du local dite de stockage n°13, sis Hôtel d’Entreprises Célestin Gérard, Parc Technologique de Sologne, sans pour autant en expliquer la raison.

D'un côté, on investit 3,7 millions d'euros pour une école privée à plusieurs centaines de milliers d'euros par an qui compte actuellement, combien, 30, 40 élèves et on exonère l'école de plusieurs loyers. Bah, dans le monde de la CDC, ce doit être tout à fait normal. Dans les 3,7 millions d'euros, on paye tout, y compris le mobilier et les tablettes. Ah, si les écoles de Vierzon pouvaient être aussi bien lotis...
 

Gros-œuvre pour un montant de 1 187 621,22 € 
Ossature métallique pour un montant de
77 387,30 € 
Ossature bois pour un montant de 415 000,00 € HT,
Menuiseries extérieures bois – Serrurie pour un montant de 480 530,84 € 
Ravalement pour un montant de 39 000,00 € 
Cloisons – Doublages – Plafond pour un montant de
204 757,65 €
Menuiseries intérieures pour un montant de 154 893,29 €, comprenant la prestation supplémentaire éventuelle n°1 – serrurerie électronique,

Plafonds suspendus pour un montant de 80 100,00 €,
Revêtements de sols pour un montant de 143 000,00 €,
Peinture – Revêtements muraux pour un montant de 74 874,00 €,
Plomberie – Chauffage – Ventilation pour un montant de 450 000,00 €,
Electricité courants forts et courants faibles pour un montant de 270 471,20 €, comprenant la prestation supplémentaire éventuelle n°2 – PC mobilier amphithéâtre,
Ascenseur pour un montant de 18 900,00 €,
Mobilier pour un montant de 89 853,52 €, comprenant la prestation supplémentaire éventuelle n°1 – intégration des PC sur tablettes mobilier amphithéâtre,
Sonorisation – Visioconférence amphithéâtre pour un montant de 85 109,45 €.
 

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Commenter cet article
M
Maurice
30/07/2022 18:52
Puis la faillite ensuite !!!!!!!!
Répondre
L
Lev
29/07/2022 21:34
La CDC ou la municipalité ne payent pas le salaire des profs ? Vraiment ces organismes privés vont un très très gros effort en s’installant à Vierzon. C’est Bruno Lemaire qui va récompenser tout notre personnel politique local qui a tout compris du principe de la pompe à fric sur le dos du contribuable.<br /> Pas un pour relever l’autre surtout de LFI au PS en passant par le PCF…
Répondre
O
Oui
29/07/2022 15:25
À côté de ça, l'école maternelle Maurice-Caron a des huisseries qui datent de sa construction pour ne citer qu'un exemple. Et par ailleurs, on n'a pas assez d'argent semble-t-il pour conserver la maison de Célestin Gérard. Il faut donc croire que la commune qui « n'a pas vocation à gérer un restaurant » selon l'affirmation mensongère d'un élu (puisqu'elle ne gère pas mais est seulement propriétaire), a vocation à gérer une école privée ! Où sont la cohérence, la logique et surtout la bonne foi ?
Répondre
B
BRUNO
29/07/2022 14:17
En espérant que les associations Vierzonnaise pourront utiliser l'amphithéâtre gratuitement pour leurs besoins
Répondre
T
tenirbon
27/01/2022 16:59
C'est vrai que ça rappelle le bowling, financement public pour une société privée sauf que la c'est encore mieux on fait déjà cadeau du loyer avant même le début d'activité
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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