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Vierzonitude

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Les factures pèsent sur le budget de la ville ? Cessez d'acheter à tour de bras !

Publié par vierzonitude sur 6 Avril 2022, 10:41am

Nos élus se plaignent (mais ils se plaignent toujours...) que l'électricité et le gaz chers, que les factures explosent. Mais, dans une ville de 25.000 habitants, au lieu de réduire leur patrimoine foncier, ils l'agrandissement au nom du service public à la population qui ne doit pas diminuer. Sauf que nos élus gèrent une ville de 25.000 habitants, pas une mégapole. Et qu'ils ne cessent d'acheter à droite, à gauche, des bâtiments qu'ils doivent ensuite entretenir et chauffer.

Certes, les subventions permettent de réaliser ces investissements mais les coûts de structures sont à la charge de la ville : salles municipales, annexes de ceci, annexes de cela. S'est-on vraiment penché sur la corrélation entre le nombre d'habitants et l'étendue des structures municipales ? La ville a par exemple réalisé un musée virtuel dans l'ancienne Poste, à l'heure où certaines écoles sont mal logées.

Une Mission locale a été créée au Forum république. Est-ce utile de créer une antenne de cette même Mission locale au Tunnel-Château. L'ancienne auberge de jeunesse est fermée. Que va en faire la communauté de communes ? L'ancienne base de loisirs a été transportée au Tunnel-Château, que faire de l'ancienne rue des Ponts ? La communauté de communes a racheté à la ville les anciens locaux de la direction des routes, ça va coûter cher.

Et ce ne sont que des exemples. Un audit, en 2008, conseillait justement à la ville de réduire ses propriétés foncières. Mais non, on achète, on rénove. Comme ce tiers-lieu rue de la Gaucherie (plus de 700.000 euros de travaux). Comment ne pas y voir un paradoxe ? Ah mais non, c'est la faute aux autres, à Macron, au Pape et à la Sainte-Trinité qui ne donnent pas assez d'argent à cette bonne vieille ville de Vierzon. Du coup, pour punir Macron, hop, les contribuables vont passer à la caisse. Le communisme n'a pas changé.

Les factures pèsent sur le budget de la ville ? Cessez d'acheter à tour de bras !

Sans remettre en cause l'utilité de la mission locale qui a acheté des locaux au Forum République, on peut néanmoins se poser une question : pourquoi avoir créé une antenne au Tunnel-Château ?

A quand une antenne à Villages, au Clos du Roy, aux Forges et à Bourgneuf ? C'est vrai que c'est loin le Tunnel-Château du Forum république, et il n'y a pas de bus pour s'y rendre. Moins il y a d'habitants dans cette ville, plus les élus élus font comme si nous étions une mégapole !

Il faut dire que la mairie concentre tout désormais au tunnel Château, nouveau quartier-phare de la politique de la ville. On y trouve le futur restaurant social, puis l'espace dédié aux jeunes (ex-base de loisirs rue des Ponts). Et maintenant, une antenne de la mission locale. Vous allez voir qu'ils vont nous découper Vierzon en arrondissement pour faire croire qu'on est plus nombreux qu'à Paris ! On n'arrête pas le progrès. 

On attend une annexe de la mairie aux Forges, à Bourgneuf et à Villages si, si, ça le mérite. Et une antenne du Parti communiste aussi dans chaque foyer de cette ville. Moins il y en a, plus il faut donner l'illusion du nombre !

 

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A
AR
25/03/2022 10:50
Pourquoi au pied du lit des jeunes. De Chaillot , du Colombier du Mouton en passant par Bourgneuf au centre ville il y a 20 mn de marche. Quand on est jeune. . . Il y a autre chose a faire que des antennes de la ML. En tant que CIP j'ai tenu des permanences dans les quartiers, personne n'y venait. Par contre dans les villages du bassin d'emploi , c'est utile aux jeunes
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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