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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les fours à globe, c'est un peu plouc, comme Brel, rasons les !

Publié par vierzonitude sur 21 Juin 2020, 06:25am

Les fours à globe, c'est un peu plouc, comme Brel, rasons les !

Plus rien n'arrête Vierzon désormais ! Après avoir dit que Jacques Brel c'est "un peu plouc", affirmons que les fours à globe c'est "un peu ringard" et faisons du sable avec leurs pierres. Une éternité que des croûtes classées monument historique nous bouchent la vue.

Hop, un coup de bul' ou un éternuement violent suffirait. Faisons de la place pour bitumer l'espace en y ajoutant une bonne dose de béton, une vague tenez, non, c'est déjà pris. On trouvera bien, les idées à la noix, ce n'est pas ce qui manque.

Allez, rasez moi ces vieux machins et construisons une chaîne d'hôtel ou de pizzerias, sur l'emplacement des fours à globe, ça aurait de la gueule ! A quoi ils servent de toute façon, sinon à gâter le paysage avec leur gueule en biais. On se demande chaque jour si au matin, ils seront encore debout. Faisons en du sable qu'on donnera à la brouette comme on donne le compost réalisé avec les déchets des vierzonnais.

On en  fera des dunes, la plus grande dune du sable du département qui fera la nique au plus grand Lidl du Cher qui est à Vierzon ! Un bon coup de masse à la base, et hop les fours à globe, un coup de balais et on n'en parle plus de ces verrues historiques. De toute façon, on ne va pas les rallumer. Et puis encore. On a d'autres supermarchés à construire, y'a tellement de place. Tenez, on pourrait en construire un à la place des fours à globe. C'est vrai quoi ça manque.

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Les tracteurs c'est comme Brel, un peu plouc, à la casse !
La Française c'est comme Brel, un peu plouc, vendons la au prix de la ferraille !
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M
mimi
08/07/2020 14:13
a quand la renovation des fours a globe il n y a pas que les tracteurs il y a aussi la porcelaine dans le patrimoine vierzonnais mais peut etre que certains elus son trop jeunes pour s en souvenirs
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O
olivier
22/06/2020 21:17
J'avoue que raser ces machins, cela me semble une bonne solution
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M
mete-thenioux
01/05/2019 12:00
BAH !!!!! attendont encore un peu cela en prend le chemin !
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T
Toutanvag
01/05/2019 10:58
Si on s'en servait pour construire la plus grande cathédrale gothique au monde ? Pour faire plaisir à Macron, on ferait la charpente en titane. Les arbres à titane, ce n'est sûrement pas cela qui manque en forêt de Vierzon. Et puis le titane vierzonnais avec le béton vierzonnais, quelle belle alliance de matériaux, toute en grâce et en finesse, comme la vague. Sansu deviendrait ainsi le plus grand bâtisseur de cathédrale, lui qui cherche tant à monter vers le ciel. Il espérait en la vague comme tremplin, mais avec une flèche en titane ce sera le top du top ! Viollet Leduc, plus personne n'y pensera. Quand on dira flèche, on complétera par "Sansu". Le point kilométrique français "0" ne sera plus sur l'Ile de la Cité mais à Vierzon.
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L
LoL
01/05/2019 12:02
Bien dit, mais alors si la cote de popularité de notre élu monte aussi haut que sa flèche "du miracle", alors , il n'est pas prêt de trouver le paradis éternel , même en essayant d'atteindre les foutus nuages!! :-)
J
J
01/05/2019 10:07
C’est déjà bien parti ..ils sont en ruine.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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