Pendant que certains vont se réjouir de l'ouverture du plus grand Lidl du Cher, inauguré le 6 novembre, ce même jour, le sera le début de la fin pour les Galeries qui va démarrer sa liquidation avant cessation d'activité. Bien sûr, nous diront d'autres, il n'y a aucun rapport entre l'ouverture d'un discount et la fermeture des Galeries, c'est si facile de ne pas vouloir mettre des traits entre les points. Il y a une certitude : la ville de Vierzon a sans doute l'envie de transférer le centre-ville au nord de la ville.
Les Galeries, ce sont huit emplois. Depuis que l'on sait que les Galeries vont fermer à la fin de l'année, on parle des emplois. Mais qui sont ces emplois ? Qui se cachent derrière ? Les emplois ce ne sont pas que des mots, des mots que l'on manie, comme ça, en parlant des emplois que l'on va perdre. Personne ne se penche sur les gens qui incarnent ces emplois, et pourtant, ils existent. Ce n'est pas seulement une comptabilité, c'est un sourire, une histoire, une existence, une équipe.
Huit emplois, ce n'est pas que des mots, c'est Jocelyne, Frédéric, Elif, Christina, Sabrina, Wendy, Céline et Karine (une est absente, deux autres n'ont pas souhaité être prises en photo). Combien d'emplois sans visage ont disparu à Vierzon ? Avec combien a-t-on pris ses distances avec ces visages-là pour ne pas trop incarner les emplois qui n'existeront plus. Alors, Vierzonitude a souhaité mettre les visages sur ces emplois, pour mesure l'importance qu'ils ont, aux yeux de celles et ceux qui les occupent et aux yeux de celles et ceux qui ne les connaissent pas, ou qui les croisent dans le magasin.
Les Galeries fermeront bientôt. Le 6 novembre, ce sera le début de la liquidation avant fermeture. Et après, le néant. Une histoire née en 1886 va disparaître. C'est la plus ancienne histoire commerciale qui existe. Les Nouvelles Galeries faisaient partie de ces ces grands magasins vierzonnais que de nombreuses cartes postales ont immortalisé.
En 1989, la Forum république a ouvert ses portes avec son supermarché inutile qui a provoqué la fermeture de Monoprix. Philippe Popineau a alors racheté les Monoprix et a déménagé son magasin dans une surface de plain-pied. Gifi a pris la place des Nouvelles-Galeries. Gifi est parti. L'immeuble a été démoli. Et voilà que les Galeries vont fermer. Fin de l'histoire.