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Vierzonitude

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Les Insoumis de Vierzon attendent le Président de pied ferme

Publié par vierzonitude sur 6 Décembre 2021, 16:45pm

"A Vierzon, Macron vient parader sur une pseudo réussite." Il n'y a pas que la CGT et le Parti communiste de Vierzon qui veulent réserver un accueil chaleureux à Emmanuel Macron, demain mardi à Vierzon. Pendant que le maire de Vierzon, juste-là encore encarté au Parti communiste accueillera de façon républicaine le président, son propre parti et son appendice cégétiste, chaufferont les porte-voix au Forum république. Les Insoumis espèrent même à Vierzon ceci : "Alors, que sa venue soit aussi festive qu’un samedi 8 décembre 2018 sur l’Arc de Triomphe !"

Les élus insoumis de Vierzon ont aussi des choses à reprocher au Président et l'écrivent sur les réseaux sociaux. "Nous refusons que Vierzon, ses habitants, servent de marche pied pour la campagne présidentielle du monarque Macron," lit-on sur la page Vierzon Insoumise.

"Le président vient pour évaluer la réussite du programme Action Coeur de ville qui consiste en la redynamisation des centre-villes. Et partout, il jure que c'est le président et non le candidat qui se déplace. 
Alors, comme le président vient pour évaluer son bilan, on a listé quelques-unes de ses "réalisations", soutenues bien sûr par la Députée N. Essayan."

Les Insoumis ont ainsi listé ce qu'ils appellent le "désastre Macron". Les Insoumis ajoutent : "On en oublie, forcément. A force de coups, de matraquages systématiques, les corps s’habituent, les esprits effacent."

- Ordonnance qui réforme le code du travail : augmentation des emplois précaires, facilitation du travail de nuit.
- Fusion des CHSCT avec les Comités d’Entreprise ayant fait perdre 33% de représentants aux salariés.
- Plafonnement des indemnités prud’hommales
- Suppression de l’impôt de solidarité sur la Fortune (ISF) et mise en place de la Flat Tax ayant profité au 1% les plus riches.
- Baisse des aides au logement
- Baisse des allocations chômage, nouveau calcul pour la prise en compte des périodes travaillées.
- Usage excessif de la répression policière face aux Gilets Jaunes : 2500 blessés, 30 personnes éborgnées.
- Près de 14 000 lits d’hospitalisation supprimés depuis 2017
- Fermeture de plusieurs maternités sur tout le territoire : Niort, Die, Le Blanc, etc.
- Bilan écologique catastrophique : les accords de Paris ne sont pas tenus et la santé environnementale se dégrade.
- Répression sanglante dans les Antilles face à une situation sociale intenable
- Mise en place du Pass Sanitaire, incapacité chronique à faire face à la crise sanitaire


 

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O
Oui
07/12/2021 06:59
Prendre pour modèle la dégradation de l'Arc de Triomphe, c'est lamentable.
Répondre
A
AOuf
06/12/2021 22:31
""Alors, que sa venue soit aussi festive qu’un samedi 8 décembre 2018 sur l’Arc de Triomphe !"" parce que tout casser à l'Arc de Triomphe était une gloire? ces gars-là sont dans des raccourcis et des célébrations de la violence suicidaire gratuite! C'est consternant!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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