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Vierzonitude

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Maison de Célestin Gérard : le méprisant silence des élus et de la maire

Publié par vierzonitude sur 2 Août 2022, 13:42pm

Courrier envoyé à la mi-juillet

Courrier envoyé à la mi-juillet

Catherine Poncelet, professeure d'histoire-géographie, retraitée des collèges Albert Camus et lycée Edouard Vaillant à Vierzon, membre du groupe citoyen contre la vente de la la maison de Célestin Gérard à un privé, a écrit, à son tour à la maire de Vierzon ainsi qu'aux élus du conseil municipal.

Maison de Célestin Gérard : le méprisant silence des élus et de la maire

Mme la maire
Mmes et M. les maires adjoint(e)s , Mmes et M. élu(e)s de la majorité municipale. (Copies à Mmes et M. les élu(e)s d'opposition).

Mesdames, messieurs
La vente de la maison construite par Célestin Gérard (parcelle cadastrale DK 283 ) et d'une parcelle de jardin public attenant (DK285p) revient dans l'actualité de notre ville, d'une manière relativement opaque d'ailleurs.

Citoyenne vierzonnaise, je suis membre d'un collectif qui s'étonne de ces ventes, et y reste opposé . J'imagine que vous avez eu l'occasion d'en débattre en conseil majoritaire , et ensuite en conseil municipal. Je voudrais néanmoins attirer votre attention, encore une fois, sur la portée de ces ventes.

A propos de la parcelle du jardin public DK285p : nous sommes en 2022, et nous connaissons les enjeux climatiques et environnementaux des années à venir.

Comment la ville peut-elle donc amputer un jardin public ? Comment la ville peut-elle aliéner à un acheteur privé un espace vert ? Comment la ville peut-elle envisager de supprimer une des entrées du jardin, celle qui est quasi face à la gare ?

Je m'adresse plus particulièrement à ceux d'entre vous que je sais attachés à l'environnement, ou pour qui cela
relève de leurs attibutions d'élus : Mme Kaouès, Mme Millerioux, Mme Morève, Mme Ruivo, et enfin, M. Lhonneur.

M. Lhonneur, vous venez d'obtenir de Mme Ollivier, maire, la plantation de 1000 arbres ! C'est une nouvelle fantastique, merci pour cette action, en espérant qu'elle ne restera pas un vœu pieux.

Mais avant de penser à planter des arbres, si on commençait par garder dans le giron municipal les grands et beaux arbres du jardin concerné par la division !

Mmes et M., j'espère que votre décision a été, ou sera, prise en connaissance de cause, et que vous avez conscience de la portée de la vente de ces 2 parcelles.
Elle pourrait être regrettée dans l'avenir, à l'instar des regrets nourris provoqués par l'urbanisation des Années 70 dans notre ville (comblement du canal notamment).

Cette vente attente aussi à l'image de la ville, notamment à cause du jardin public ! Connaissez-vous une autre ville qui vende un jardin public, et qui plus est, pour agrémenter une maison qui deviendrait privée ? Je vous propose , si vous en avez le temps, de vous rendre compte par vous-même de ce qui va disparaître du bien commun , en allant flâner dans le parc, en allant profiter de l'ombre de ses arbres, et en visualisant, concrètement, la surface concernée (plus de 400 m2, et disparition de l'entrée dans la diagonale de la gare). Tant que c'est encore
possible.

A propos du petit hôtel particulier de Célestin Gérard : je m'étonne que la ville se sépare d'un bâtiment lié à Célestin Gérard, qui est le personnage clef mis en avant dans l'histoire locale (buste dans le parc, place donnée au musée, invocation régulière dans l'histoirede la ville).

La cohérence voudrait que l'importance donnée à Célestin Gérard amène à garder sa maison, au nom du patrimoine historique. Le bâtiment présente aussi un intérêt architectural, la municipalité ne possède pas d'autre belle demeure bourgeoise du XIXème siècle, et globalement la ville ne garde que peu de vestiges du XIXème siècle.

Enfin, aspect géographique et de structuration urbaine, il semble que le quartier Gare/Grande Halle-B3/ Musée est en train de devenir un quartier vitrine pour la ville, avec des fonctions intellectuelles (écoles d'enseignement supérieur, maison des cultures professionnelles) , de culture (musée, cinéma) et de loisirs (bowling, manifestations diverses). Ainsi que la présence de la gare et de lignes de cars. Ce quartier a une unité fonctionnelle.

Alors, pourquoi prendre le risque de céder au privé un bâtiment qui s'inscrit dans ces occurrences ? Pourquoi, d'un point de vue spatial, renoncer à une parcelle qui structure ce quartier ?

Dans un courrier adressé à Mme la maire, je lui propose par ailleurs d'organiser une réelle information et concertation sur le sujet, voire des assises du patrimoine local.

J'ose donc espérer que votre intérêt pour ce dossier reste d'actualité.

Veuillez agréer, Madame la maire, Mmes et M. les élus, l'expression de mes sentiments respectueux.
Cordialement.
 

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Commenter cet article
L
Le vierzonnais
03/08/2022 20:38
Était-elle aussi méprisante avec les camarades syndiqués! Et ça se dit près du peuple! Et personne dans la la majorité ne sors du rang. Quelles convictions! Otez les miroirs chez vous , vous pourriez être gêné en vous voyant.
Répondre
Ố
ống ruột gà lõi thép bọc nhựa
03/08/2022 10:00
Le poste est utile
Répondre
O
Oui
02/08/2022 18:38
Et ce sont les mêmes élus qui disent et redisent qu'il faut écouter les citoyens et qui parlent d'arrogance du pouvoir !
Répondre
L
Le vierzonnais
02/08/2022 15:27
J'ai bien l'impression que Madame le nouveau maire est comme cette maison, "vendue"
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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