En quoi la sortie de la commune de Massay de la communauté de communes Coeur de Berry pour la communauté de communes de Vierzon est une entaille à la cohésion du territoire ? Le refus de la Préfecture de laisser Massay rejoindre la CDC de Vierzon est une aberration. Le maire de Massay et le président de la communauté de communes de Vierzon ont raison d'écrire à la ministre idoine.
Cette décision est d'autant plus scandaleuse qu'elle n'est pas motivée. Pourquoi la Préfecture du Cher ne se penche-t-elle pas sur le cas de Méreau ? Pouyrquoi Méreau n'est-elle pas dans la CDC de Vierzon ? Pourquoi Coeur de Berry n'est-elle pas fondus dans la CDC de Vierzon ? Parce que c'est une querelle politique qui n'a rien à voir avec la cohésion du territoire.
La politique politicienne n'a aucune mesure, elle n'a que des excès. Empêcher Massay de quitter la communauté de communes Coeur de Berry n'est pas une décision destinée à maintenir la cohérence du territoire. Non, c'est une décision purement politicienne destinée à sauver, tant bien que mal, la droite luroise d'une dilution programmée dans le bain de la gauche intercommunale vierzonnaise. En attendant 2020, bien sûr, et les éventuels retournements des résultats électoraux de Vierzon notamment.
Les baronnies ont encore de l'influence dans notre belle démocratie y compris sur les commis de l'Etat. Justement, le refus de cette obscure commission départementale de coopération intercommunale, présidée par la Préfète, est composée au 2/3 d'élus de droite et un 1/3 d'élus de gauche. Et comme il faut sauver la droite luroise, pas étonnant que huit élus ont voté contre le départ de Massay et quatre pour...
Ne pas laisser Massay adhérer à la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry est un déni de démocratie locale. Massay a voté à l'unanimité son adhésion à la communauté vierzonnaise. Que fait-on des votes des élus ? Du petit bois ? En quoi le maire de Pétaouchnok, au fond du département, est concerné par l'adhésion de Massay à la communauté de communes de Vierzon ? C'est quoi cette commission croupion-machin-chose destinée à tricoter ou détricoter des destins communaux ? De quoi se mêle-t-elle ?

Hormis Massay, Sainte-Thorette et Poisieux, le contour de la communauté de communes Coeur de Berry est tout simplement le tracé du royaume du canton de Lury-sur-Arnon dont l'hostilité séculaire empêche tout rattachement à la CDC vierzonnaise. Le meilleur exemple, c'est Méreau. Imaginez si Saint-Doulchard, imbriqué comme elle l'est territorialement dans Bourges, faisait partie d'une autre agglo que celle de Bourges ! Le ridicule ne tue pas, heureusement. De quel droit refuse-t-on l'adhésion de Massay ? Les communes n'ont-elles plus leur libre arbitre ou faut-il plaire à certains élus ?
Pourquoi le Lurois ne construit-il pas une forteresse autour de ses frontières. Personne n'en partirait, personne n'oserait y venir. On élirait un roi qui aurait sa cour. On monterait un donjon et un château avec un pont-levis. L'avis de la commission-truc a beau être consultatif, il va falloir que la Préfecture rame à contre-courant si elle décide de laisser filer Massay à la concurrence.
Cette vieille guerre des royaumes sent la poussière et la naphtaline. Il faut parvenir à créer une communauté de communes forte autour de Vierzon, avec le Lurois, les villages de la forêt. La politique se partagera le gâteau plus tard. Les citoyens sont plus nombreux que les élus.
Mehun, Allouis et Foëçy ont quitté la CDC Coeur de Berry. Massay, ce serait le départ de trop. Et ça sentirait le désaveu. C'est déjà le cas. Agit-on pour les territoires et ceux qui y habitent ou agit-on pour atténuer les susceptibilités de quelques individualités ?
La CDC Coeur de Berry ressemble au Titanic. Pour l'instant, le trou est dans la coque et l'eau monte. Viendra un jour où il faudra bien réunir tout ce beau monde. Méreau c'est Vierzon. Quand on voit le nombre de personnes qui profitent des avantages de la ville en savourant les taux d'imposition de la campagne...