Un responsable politique vierzonnais a publié, sur son compte facebook, une mise au point rageuse à propos des élections municipales. Figurez-vous qu'à Vierzon, il y aurait "des conseilleurs de l'ombre", des "ayatollahs, extrémistes du "c'est moi qui ai raison".
Pire, "ils expliquent la politique sans avoir jamais été engagés devant et qui ne le seront jamais !" La politique serait donc réservée uniquement à ceux qui la pratiquent ? A quoi sert alors de voter, qu'ils s'auto-élisent !
Il paraît même que ces "esprits très noirs" ne se privent pas de "vouloir interdire toute autre forme de pensées, cherchent, par des moyens de pressions divers et variés -peu dignes et peu glorieux- à vous empêcher de vous engager ou de soutenir d’autres voies sous prétexte que cela risquerait de démentir leurs analyses…" Fichtre, ce n'est plus Vierzon, c'est la dictature ! Mais comment fonts-ils ? Ils écrivent. Ils disent ce qu'ils pensent. Ils débattent. Ils participent aux débats d'idées. Quelle horreur ! Des électeurs qui pensent.
La plume en colère parle de "manipulations", "intimidations", "menaces à peine voilées", "pressions répétées". Rien que ça. Et le pistolet sur la tempe ? L'empoisonnement au polonium 210 ?
"Au lieu d’œuvrer au rassemblement, à l’union, ils oeuvre méthodiquement à l’inverse comme animés par la seule volonté qu’une alternance possible et crédible ne puisse pas voir le jour." Résumons : seule une liste centriste représenterait "une alternance possible et crédible". C'est faire peu de cas des autres initiatives en route depuis plusieurs mois.
Les méchants seraient donc les Vierzonnais qui ont à cœur, leur ville et surtout l'envie de ne pas offrir un boulevard à l'extrême droite et à la majorité. Certains se trompent d'adversaire.
"Vierzon mérite un vrai débat démocratique pour ces élections municipale, avec de vrais projets alternatifs." Alternatifs ? Six ans d'opposition municipale auraient du permettre aux Vierzonnais de s'en faire une idée, de ces projets alternatifs. Nous sommes impatients de les lire.