En plein confinement pour cause de coronavirus, voilà une polémique politique dont on serait bien passé (mais qui, précisons-le, aurait eu toute sa place en temps normal). Dans un courrier adressé aux Vierzonnais-aises, à partir de la page facebook de sa liste, Vierzon, notre passion commune, le maire de Vierzon, Nicolas Sansu, réélu au premier tour des élections municipales, avait rappelé le résultat des élections, "tout en notant que son chef de file (NDLR : Christophe Doré) a d’ores et déjà démissionné mercredi dernier et ne siégera donc pas au conseil municipal."
Ce que le candidat malheureux aux élections confirme, dans la presse locale en précisant que "le Code de la défense dont je dépends, en tant que militaire, m’interdit d’être élu dans une commune de plus de 9.000 habitants, ce qui est le cas de Vierzon." Un conseiller municipal ne touche aucun revenu. Dans le même temps, il confirme, sans vouloir en dire plus, dans la presse également, avoir "déposé un recours devant le tribunal administratif d'Orléans pour obtenir l'annulation de l'élection." Le maire de Vierzon regrette alors, toujours dans la presse, "ce type de chamaillerie dans ce contexte où tout le monde est mobilisé sur le coronavirus".
Ce mercredi, sur son compte facebook, c'est au tour de François Dumon, président de la communauté de communes de Vierzon de pousser "un coup de gueule" appelant Christophe Doré à "un peu de dignité." Il ajoute : "que l’on soit déçu quand on ne gagne pas, c’est normal. Je l’ai été bien des fois, mais jamais, jamais, je n’ai remis en cause le choix des électrices et électeurs. Au contraire, j’ai toujours assumé le rôle que nos concitoyens avaient décidé de me confier. Membre d’une équipe gagnante, j’ai assumé le fait d’être adjoint au maire et depuis 2015, président de la communauté de communes. Membre d’une équipe perdante, comme cela m’est arrivé, j’ai assumé mon rôle dans l’opposition municipale."
Ce mercredi, Christophe Doré a, à son tour, publié, sur son compte facebook une mise au point à propos de sa démission qui n'est pas, écrit-il "un abandon." Il ajoute que "la loi est très précise et stricte même si elle a évolué depuis 2018: tout militaire élu quel que soit son grade dans une commune de plus de 9000 habitants ne peut siéger au conseil municipal sauf à être placé en position de détachement, c'est à dire ne percevoir plus aucune rémunération.../... Je ne peux donc siéger ni au conseil municipal ni au conseil communautaire, mais reste évidemment Vierzonnais et leader du mouvement permettant un autre choix qui aurait pu être possible le 15 mars."
De plus, la presse locale annonce que le "candidat battu dès le premier tour aux élections municipales à Vierzon le 15 mars dernier, Christophe Doré (divers) a déposé un recours auprès du tribunal administratif d’Orléans (Loiret) contre l’ensemble des conseillers municipaux élus, dont le maire sortant, Nicolas Sansu (PCF)."
De son côté, la colistière de Christophe Doré qui siègera sur les bancs de l'opposition municipale, a réagi de son côté : "Réduire à une "chamaillerie" de cour de récréation un recours officiel, légal, étayé, des nombreuses irrégularités commises durant la campagne est pour le moins méprisant pour nos institutions, puisque ce recours est recevable..."