Le canal de Berry des Forges jusqu'à Foëçy, c'est une immense galère pour avoir de l'eau. Même s'il existe un syndicat du canal "chacun fait ce qu'il veut dans son coin", a souligné le maire de Vierzon lors de la synthèse générale des assises de la citoyenneté. Et ce n'est pas demain la veille que le problème sera réglé. D'autant que le maire de Vierzon soupçonne que le canal fuit, ce qui n'arrange pas le niveau de l'eau. S'ajoutent des ouvrages d'art en mauvais état et voilà comment le canal s'assèche.
"Vierzon demande une gestion cohérente de l'eau du canal" a ajouté le maire de Vierzon. "On a quand même vu des sangliers manger dans le lit du canal" tellement il y a peu d'eau. Il faudra bien que tout le monde s'entende en évitant de tirer la couverture à soi, le canal à vélo arrive et si les touristes sur deux roues longe un ruban de boue plutôt qu'un ruban d'eau, la dure réalité touristique va se rappeler aux promoteurs de ce projet.

Une enquête publique portant sur la construction d’une centrale électrique sur le cours d’eau l’Yèvre sur la commune de Vierzon inquiète l'administration du canal de Berry. Dans la Nouvelle-République du Loir-et-Cher, l'un des délégués de Selles-sur-Cher fait part de ses inquiétudes : "Nous le constatons chaque jour, le niveau d’eau du canal est déficient, surtout par cette période de sécheresse, parfois la profondeur atteint difficilement 40 centimètres."
"Si à l’avenir, l’apport en eau diminue, nous craignons que cela mette en péril l’écosystème et la survie de la faune aquatique. Nous regrettons vivement avoir été mis devant le fait accompli concernant l’installation de cette centrale électrique dont le projet date de plusieurs années et nous attendons plus de précisions sur l’impact futur du débit d’eau dans le canal. Le projet Cher canal à vélo est engagé dans les départements voisins (37 et 18) et nous comptons sur cette initiative pour développer le tourisme local, raison supplémentaire pour veiller à l’état et la qualité du plan d’eau ".

La N.R explique que "Dans le contenu du document technique examiné au cours de la réunion (NDLR : du comité syndical du syndicat mixte du canal de Berry 41 qui se déroulait à Noyers-sur-Cher le 2 octobre), il est apparu que le débit d’eau réservé au canal risquait de s’altérer entre Vierzon et Noyers-sur-Cher, ce qui a interpellé les délégués". Surtout, "Il convient de rappeler que le canal de Berry est essentiellement alimenté en eau par cette même rivière, l’Yèvre."
La Nouvelle-République ajoute : "Les dirigeants du syndicat doivent ces jours-ci déposer leurs observations auprès du commissaire enquêteur de l’enquête publique sur la centrale hydroélectrique et précisent : « En effet, le Loir-et-Cher n’a pas d’autre arrivée en eau que la vanne du bassin de Vierzon. Le risque à venir est de ne plus avoir d’eau dans le canal depuis Vierzon, de Châtres-sur-Cher à Noyers-sur-Cher » !