C'est bien joli de soutenir les gilets jaunes, mais la majorité vierzonnaise doit mettre des actes devant ses choix politiques. Elle ne peut pas dire aux gilets jaunes, vous avez raison, tout augmente, c'est la faute au gouvernement et de l'autre, profiter que la taxe d'habitation baisse d'un côté (décision du gouvernement) et de l'autre, augmenter la taxe d'habitation (décision de la majorité municipale vierzonnaise).
Les élus de gauche de cette ville ne peuvent pas soutenir les gilets jaunes, et donc le referendum d'initiatives citoyennes (RIC) au niveau national, réclamer plus de démocratie sur de grands sujets qui ont une incidence sur la vie des Français et prendre des décisions, au niveau local, en piétinant l'avis des citoyens vierzonnais. La construction d'une nouvelle auberge de jeunesse sur le site de la Française n'est pas une priorité pour la vie des Vierzonnais mais, la majorité en a le projet.
Il faut que les Vierzonnais soient consultés sur les futurs grands projets de cette ville. La majorité ne peut pas sans cesse dicter aux autres ce qu'ils doivent faire alors qu'elle décide seule, sans consultation, sans concertation véritable avec les habitants. Depuis dix ans, la majorité aurait eu largement le temps de s'appliquer à elle-même le referendum d'initiative citoyenne ou un équivalent pour de grands projets tel que la future place du centre-ville par exemple.
Il y a évidemment un hiatus démocratique. Alors, puisque les élus soutiennent les gilets jaunes et leurs revendications (du moins les plus rationnelles), il est temps que Vierzon montre que son soutien n'est pas seulement destiné à se mettre du côté de ceux qui sont contre l'actuel gouvernement. Il est temps que les élus ouvrent la voie : ils doivent annuler la hausse des impôts locaux en votant une nouvelle délibération dans ce sens. Tout comme elle doit annoncer des mesures locales sur le prix de l'eau par exemple.