En juillet 2019, nous posions cette question : "le pôle poids-lourds se résumera-t-il seulement à un restaurant routier et à un vaste parking ? Un an et demi plus tard, cette même question se pose. Rien des activités prévues sur ce site n'est venu étoffer ce soi-disant centre routier.
La communauté de communes, à l'origine de cette activité très développement durable à proximité de la forêt et après avoir bitumé et bétonné des prairies, l'avait dit elle-même, en 2019 : "ce n'est pas facile". Une preuve que le projet n'était pas aussi bétonné que la prairie. Comme à la belote, on prend parfois sans atout, ça passe ou ça casse.
D'ailleurs, c'est un signe qui ne trompe pas. Dans une interview du président de la communauté, pas avare d'autocompliment, pas un mot sur le centre routier. On apprend, par contre, que la communauté de communes a investi 5.532.000 euros "pour avoir des terrains à disposition immédiate si on a des demandes d’entreprises."
Alors, où sont donc les opérateurs qui font des études pour installer un centre de contrôle technique, un centre de lavage, une station-service ? On parle d'un centre technologique mais de quelle technologie s'agit-il ?
En tout cas, le centre routier n'en est pas un, avec seulement son vaste parking et son restaurant. Et ça s'arrête là. Pour l'instant. Car il y a belles lurettes que nos élus communautaires n'ont pas communiqué sur le sujet préférant ronger leur os numérique pour donner l'illusion. Et maintenant, la plateforme logistique XXL, pour soi-disant permettre 300 emplois selon les élus, 350 selon le Parti communiste. A 5,5 millions d'euros le parc, il faudrait penser à créer des emplois maintenant.
Alors, pour éponger le déficit d'activités sur ce centre routier, la CDC a changé son fusil d'épaule et se dit ouverte à d'autres activités sur ce pôle. Et ça tombe bien, avant le confinement, on a entendu parler d'une usine d'aliments pour animaux dont on est toujours sans nouvelle.
Quarante ans que les mêmes élus nous distillent leurs mêmes discours et s'auto-persuadent du bienfait de leurs flots de promesses. On aurait pu garder les petits fleurs et les prairies si c'était pour nous pondre un parking. N'importe qui est capable de le faire.
Ce que nous écrivions déjà le 14 mai 2019 : "C’est l’un des plus beaux projets de la communauté de communes. Plus de 20 ans à le faire sortir de terre ! Un élément d’attractivité économique majeur pour le territoire, notamment au niveau du secteur logistique". C'est ce qu'on lisait en juillet 2018 dans le journal de la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry. Un restaurant routier et un parking, c'est tout pour l'instant.
Implanté sur le Parc technologique de sologne, le Pôle poids lourds (PPL) a été inauguré le 19 juin et a ouvert officiellement le 25 juin dernier. 13 000 mètres carrés d’emprise parking d’une centaine de places.

"Ce Pôle poids-lourds répond à un vrai besoin des entreprises de transport et de logistique d’avoir ici un centre routier avec un important trafic de plus de 1 000 camions par jour sur le réseau routier", lisait-on en juillet 2018.
Trois mois plus tard, sur le RD 926 entre Vierzon et la Chapelle-d’Angillon, un arrêté mettait en oeuvre une interdiction de circulation des poids lourds supérieurs à 19 tonnes. Et bientôt une interdiction dans les deux sens ?
L'arrêté interdisant les poids-lourds dans le sens Neuvy-Vierzon.
Mais ce n'est pas tout : "l’idée est d’accueillir ici des activités connexes : centre de contrôle technique PL* et VL*, centre de lavage PL, centrale de carburant, garage PL multimarques". Un an plus tard, où en est-on vraiment de ces beaux projets hormis le restaurant et le parking ?
D'après nos informations, l'implantation d'un centre de contrôle technique ce n'est pas gagné. Et le restaurant va se sentir un peu seul. Un pôle poids-lourds qui se résume à un resto Routier et à un parking, est-ce vraiment un pôle poids-lourds ?