Bistrotons, en nocturne.
Attablés dans un large périmètre de sourire, il y avait des instants à saisir.
On sait tout de suite ce qui se dégage d'un groupe à l'intensité des conversations, des rires, des sourires et de l'accueil réservé à l'importun qui vient quémander une image.
Mais dans l'esprit du café Café O Berry, il n'y a pas d'importun, juste un camarade de plus dans le cercle.
Merci à vous quatre de vous être laissé approcher par l'objectif.
Photos réalisées au café O'Berry
Mains et maintes fois, elles se sont croisées, décroisées, envolées dans l'air, pliées, dépliées, repliées, elles se sont serrées, desserrées dans une envolée de doigts comme d'autres des moineaux.
A croire qu'il n'y avait aucun corps au bout des mains pour parler autant, pour pleuvoir autant de bavardages, à tel point que, peu importe la conversation, il y avait les mains.
Parfois, elles allaient si vite que leur sillage était flou, avant qu'elles ne reviennent jusqu'au nid, se poser quelques instants et reprendre le chemin de l'air dans un crescendo qui, semble-t-il, avait sa propre intelligence.
A observer ce ballet, on aurait pu penser à une course mais les mains n'auraient pas été bien loin, toujours accrochées aux poignets.
Il y avait autre chose, une danse fascinante, une exploration des possibles, comme quoi, attachés entre eux, les doigts pouvaient être tout de même d'une liberté sans partage.
A ne fixer que les mains, on se disait que deux mains n'étaient rien à côté d'aujourd'hui, de cet instant manuel, intemporel, autant fragile que complexe.
C'est pour cette raison qu'il était essentiel de voler quelques mots à cette conversation de mains.
Au revoir donc et à deux mains.
R.B.