En novembre 2019, un reportage de France 3 est entièrement consacré au maire de Vierzon, Nicolas Sansu. On y découvre, avec une grande surprise, que le maire de Vierzon pourrait solliciter l'investiture de la République en Marche. On se souvient du visage dépité de François Dumon, vieux compagnon de route de Nicolas Sansu qui doit croire à une blague.
Trois ans plus tard, le maire de Vierzon se présente auourdh'ui comme le député qui va combattre de toutes ses forces le président Emmanuel Macron et sa politique...
Voici ce que nous écrivions en novembre 2019 :
Vierzonitude invite les sceptiques à regarder, ce lundi soir, à 23h10, sur France 3, un reportage consacré au maire de Vierzon, dans le cadre d’une série de portraits de premier magistrat, intitulé “Elu public n’°1”. Ou l’itinéraire d’un Macron-Compatible, comme le dit lui-même le maire de Vierzon. Et s’il y a une image à fixer, c’est celle-ci : François Dumon, président de la communauté de communes, qui ne croit pas ce qu’il entend : son poulain qui lui explique que l’investiture En Marche ne le dérangerait pas…

S’il y a une image pour laquelle il faut regarder le reportage, c’est celle-ci. Ou comment passe-t-on, à Vierzon, d’un enfant de Maurice-Thorez et de Karl-Marx réunis à un pseudo-relai du macronisme. Combien de camarades vont se tordre les doigts, face à l’écran ? A ce stade-là de la compétition municipale, programmons d’ores et déjà l’inauguration d’un square Karl Macron ou Emmanuel Marx, quelque chose dans ce goût-là. Des décennies de communisme vierzonnais, avec ses clichés, ses outrances, ses raideurs pour finir par entendre, en 2019, que l’élu en place, ex-tête de liste mélenchoniste Front de gauche, ex-député anti-Hollande, pourrait verser dans le macronisme béat que ses pairs rejettent pleine balle à la première occasion comme tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.
Comment en est-on arrivé, à Vierzon, à ce gloubiboulga opportuniste où, pour élargir sa base électorale devant un probable rejet de ses concitoyens, on tente une mayonnaise sans œufs et sans huile mais avec du communisme aux accents macroniens. A mourir de rire.

Alors, celles et ceux qui, au début ne voulaient pas nous croire, lorsque nous soulevions prudemment ce coin du voile, vont être servis, ce soir. D’un côté, la République en Marche nie tout soutien futur au maire de Vierzon mais ce dernier aura été le plus rapide. Car en l’absence d’une déclaration inverse de la République en Marche, tout porte à croire que le maire de Vierzon use et abuse de ce projet de soutien, même s’il n’en veut pas, au fond de lui.
Même si LREM ne veut pas non plus. Mais trop tard. Alors, pour celles et ceux qui n’ont pas vu le reportage déjà diffusé sur les réseaux sociaux, calez-vous dans vos fauteuils et vos canapés et savourez. Savourez ce moment de doute du président de la communauté de communes, savourez ces fausses confidences qui sont autant de déclarations pourtant très assumées.