Tiens... Une faute. C'est « après » et non « aprés ».<br />
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Relisez-vous quand même.<br />
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Ce serait bien que votre excitation concernant la destruction du bâtiment de Gifi, vous donne l'envie de bien écrire la langue française. :)
Une destruction du centre-ville avec la complicité de Vierzonitude et sa fixation pathologique sur Gifi. Pauvre immeuble. Même les Allemands l'avaient épargné...
La maison rue Voltaire est pourrie jusqu'à l'os. Soit on rénove, soit on abat. C'est une fausse maison à colombages. Maintenant, on peut tut garder en ruines sous prétexte qu'il ne faut rien détruire !
V
Vierzonyme
20/08/2017 15:42
gg90rr. Si on vous suit, il faudrait aussi démolir la maison à colombages rue Voltaire car délabrée et inhabitée depuis des années. On a proposé de faire du bâtiment des NG une FNAC, par exemple.
G
gg90rr
20/08/2017 11:57
Il est facile de faire de tels commentaires, mais qu'avez vous en son temps proposé pour ce bâtiment ? tous les projets qui se sont plus ou moins présentés ont échoués car effectivement, les temps ont changé et il n'était pas facile de faire qq. chose de viable de ce bâtiment ancien, difficilement aménageable, sans stationnement a proximité, véritable bouchon en bas de le rue "Neuve", alors bien sur, il a fallut démolir, la nostalgie a pu être ressentie, ( perso j'y tant passé d'heures dans ma jeunesse lointaine...), mails il faut bien avancer, ... alors c'est vrai on ne sait pas trop comment cela va se présenter après la destruction et ensuite le réaménagement, mais non de Zeus, faisons un peu confiance en étant vigilant mais, et en tout état de cause, même rien, sera mieux qu'un bâtiment abandonné. Ne soyons pas dans la critique permanente, il ne s'agit pas de défendre la Municipalité, mais, si elle ne fait rien on critique, si elle fait on critique aussi ... alors ?
J
Jag
21/07/2017 15:14
Vous avez bien résumé la situation...A la place, on aura le parking Sansu-Vierzonitude
Vierzon-sur-Mer
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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