• Pour les crèches : les enfants pourront être accueillis par groupes de 10 au maximum "avec la possibilité d'accueillir plusieurs groupes de 10 enfants si l'espace le permet et si les conditions sont réunies pour que les groupes ne se croisent pas", a précisé le Premier ministre. Il faudra donc faire un choix entre ceux qui pourront être accueillis et les autres. Si l'Etat ne peut l'imposer à des gestionnaires privés, il recommande néanmoins de privilégier les enfants des couples qui ne peuvent faire du télétravail et ceux des familles monoparentales. "Les enfants des soignants et des professeurs devront également être prioritaires", a ajouté Edouard Philippe.
• Pour les maternelles et les primaires. "Nous proposons une réouverture très progressive des maternelles et de l'école élémentaire à compter du 11 mai, partout sur le territoire, et sur la base du volontariat", a détaillé Edouard Philippe. Une annonce qui n'a pas convaincu Francette Popineau, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, premier syndicat d'enseignants du primaire. "Sur l'école primaire, on est peu prudent et pas du tout progressif puisqu'effectivement, il est dit que dès le 11 voire le 12, en tout cas, on serait prêt à repartir, a-t-elle fustigé auprès de franceinfo. C'est absolument impossible." Elle précise toutefois ne pas appeler ses collègues à ne pas reprendre le travail : "Pour l'instant, nous n'avons pas l'intention d'être dans ce bras de fer là." Contrairement à SUD Education qui appelle à un droit de retrait pour le 11 mai.
• Pour les collèges. Une semaine plus tard, ce sera au tour des collèges mais avec une reprise différenciée selon le niveau et les territoires. "A compter du 18 mai, mais seulement dans les départements où la circulation du virus est très faible, nous pourrons envisager d'ouvrir les collèges, en commençant par la 6e et la 5e", a ainsi déclaré le Premier ministre.
Questionné sur la rentrée des élèves de 4e et des 3e, le ministre de l'Education a indiqué y répondre "à la fin du mois de mai", soulignant que "ça ne veut pas dire que les élèves sont dans la nature", car l’enseignement à distance se poursuivra.
• Pour les lycées. L'ouverture des lycées n'est pas actée à ce stade et dépendra de l'évolution de l'épidémie. "Nous déciderons fin mai si nous pouvons rouvrir les lycées, en commençant par les lycées professionnels, début juin", a indiqué le chef du gouvernement. Interrogé sur la date de rentrée des lycéens, Jean-Michel Blanquer a déclaré : "Nous voulons faire l'évaluation à la fin du mois de mai. Il est possible qu’ils ne rentrent pas avant septembre."