Nous l'annoncions en février dernier, le magasin Au fil de la mode, en haut de la rue Joffre, va fermer ses portes fin juillet, confirme Pascale dans la presse. "Je ne pensais pas partir à la retraite si vite, mais cela ne vaut plus le coup de rester ouvert".
Ce que nous écrivions le 22 février 2018 : Découragée, fatiguée, lassée, amère... Pascale du magasin Au fil de la mode, rue Joffre, est tout cela à la fois. Elle a cru pouvoir tenir bon, défendre jusqu'au bout la rue en quoi elle croyait et son activité, elle a cru pouvoir résister à ce long couloir de boutiques vides et mal entretenues en haut de la rue Joffre, mais les futurs départs de quelques autres commerçants de la rue piétonne ont eu raison de sa résistance. Au plus tard, fin juillet, le magasin aura baissé son rideau. Un de plus. La rue sera un peu plus grignotée par le fléau des pas-de-porte vacants. S'ajouteront le départ d'un commerce vers la place Foch, la fermeture d'un autre probablement à la fin de l'année et en, bas, la boutique de jouets, qui liquide. Et ça n'émeut personne. Les Vierzonnais ne montent plus la rue, ils la boudent, d'un autre côté, il faut avoir envie d'y aller. Pascale ne voit rien venir, ni projets, ni améliorations, ni même un infime intérêt pour la cause des commerçants qui restent.
Donc, elle explique à ses clients qu'elle s'en va, que les choses auraient pu durer si le contexte avant été un peu différent. Il reste aujourd'hui, quinze pas de porte occupés, dont le siège de France Loire. A la fin de l'année, il n'y en aura plus que onze dont le siège de France-Loire. En clair, en dehors du bailleur, nous pourrons compter le nombre de commerces de la rue Joffre sur les doigts des deux mains. Et en dehors de n'émouvoir personne, cette rue n'intéresse pas. Si ce n'est une opération du programme de rénovation urbaine destinée à créer cinq logements sociaux pour 700.000 euros. C'est tout. Et c'est suffisant. Il ne manque plus que les arbres poussent au milieu des pavés, et encore, personne n'irait ramassé les feuilles...