Deux millions d'euros seront consacrés à la réhabilitation d'une partie du site de la Société-Française, le partie qui se trouve à gauche, le long de la route qui mène au cinéma. Deux millions d'euros et un vague projet d'y implanter à cet endroit, l'auberge de jeunesse. Un projet qui ressemble encore à une gabegie. Tant d'argent pour quoi ?
Vingt-cinq ans après l'annonce de la fermeture de Case, on ne compte plus les projets fumeux, les pipeautages en tout genre. A écouter nos élus, depuis 1995, on aurait eu tout et n'importe quoi. Surtout n'importe. D'un projet de musée de la Mobylette à des studios de cinéma, d'une salle de spectacle modulable avec école de musique en passant par une succursale de la direction régionale des affaires culturelles, pour en faire des ateliers et des appartements pour artistes, un jardin extraordinaire, une cité des enfants, un magasin de produits culturels... Du bruit pour au final que dalle !
Vingt-cinq ans plus tard, les majorités qui se sont succédées ont été incapables, c'est peu dire, d'avoir une ligne claire sur ces bâtiments. En dehors du cinéma et du centre de congrès construits dans la partie béton, en vingt-cinq ans, nous avons accouché d'un bowling. Et c'est tout. A croire que les élus attendent l'opportunité qui ne vient pas, eux qui devraient justement faire preuve d'imagination qu'ils n'ont pas non plus.
Le site de la Française ne sera jamais aménagé. Dans vingt-cinq ans, il y aura autant de vide que maintenant. Au pire, on tentera de le raser pour en faire un parking. L'auberge de jeunesse est de la poudre aux yeux, un projet pour faire corps pour les prochaines municipales. Début 2008, un cabinet d'études qui avait pour référence nationale les études sur la cité de la mer de Cherbourg, la rénovation de la Grande Halle de Villette ou de l"opéra comique à Paris avait pondu un rapport. Enterré avec l'argent du contribuable.
Peut-être que l'on devrait créer sur ce site, le musée européen du vide. On est à l'avant garde.
On comprend mieux pourquoi la ville et la communauté de communes veulent à tout prix "remplir" le site de la Société Française avec tout et n'importe quoi, y compris maintenant une auberge de jeunesse...
La presse locale nous apprend que "la ville a préféré abandonner un projet sur les bâtiments de la Société Française en lien avec le Frac (fonds régional d’art contemporain), dans le cadre de la biennale d’architecture d’Orléans (Loiret), faute de subvention de la part de la Drac (direction régionale des affaires culturelles)."
Est-ce le projet décrit ci-dessous qui prévoyait des dépôts d'oeuvres artistiques, ateliers, logements, commerces, activités variées, un musée du machinisme, une cantine d'artistes, un accueil, un show room de galéristes. Mais aussi des dépôts d'oeuvres climatisés sur deux niveaux, des zones de dépôts collectifs, des espaces d'expositions, des boutiques abritées et desservies par une rue centrale.
La ville avait également abandonné un autre projet artistique, un centre d'art contemporain dans l'ancienne Poste. Question : ce genre de projets est-il vraiment la priorité de Vierzon ?

Pas de centre d'art contemporain à Vierzon mais des expos des musées nationaux - Vierzonitude
On sait que la ville de Vierzon caressait l'espoir de créer, dans l'ancienne Poste, un centre d'art contemporain. Mais au lieu de toucher 140.000 euros pour le créer, la ville ne recevra que 5.00...
Avant de voir le site de la Société Française totalement réhabilité pour 16 millions d'euros, la communauté de communes, propriétaire du site, va procéder par étape. Elle s'apprête à faire voter aux conseillers communautaires, des demandes de subventions pour une première phase de travaux de 1,7 million d'euros pour la rénovation d'une travée.
Ainsi, le conseil régional devait verser la moitié de la somme, 959 740.00 €, le ministère de la culture via la direction régionale des affaires culturelles, 20% soit 383 896.38 €, le conseil départemental du Cher, 10% c'est-à-dire, 191 948.20 € et la communauté de communes 20% avec 383 896.38 €. On ne sait toujours pas ce que prévoit de faire la communauté de communes dans cette partie rénovée...
Un nouveau quartier dans le B3 du site de la Société Française, c'est le très sérieux projet qui est en cours, à travers le lancement, par la communauté de communes de Vierzon, propriétaire des lieux, d'un appel d'offres pour la réhabilitation du clos et couvert, côté Est, du bâtiment industriel B3 à Vierzon, avec mission de maîtrise d'oeuvre.
Dépôts d'oeuvres artistiques, ateliers, logements, commerces, activités variées, pourraient à terme, habiter le vide qui hante depuis trop longtemps le site. Le chiffrage est énorme : presque 16 millions d'euros pour conquérir la partie du site qui n'est pas encore restaurée. Cette transformation commencerait par les anciens ateliers qui bordent le chemin menant au parking du cinéma, à côté des fours à globe. Les dessins d'architecte sont savoureux, le projet ambitieux (enfin !) et on imagine facilement le résultat sur le terrain.

On y trouverait aussi un musée du machinisme, une cantine d'artistes, un accueil, un show room de galéristes, des dépôts d'oeuvres climatisés sur deux niveaux, des zones de dépôts collectifs, des espaces d'expositions... Des boutiques abritées et desservies par une rue centrale. La restauration se ferait par modules, derrière les façades rénovées, 64 modules de 90 mètres carrés et 32 modules de 140 mètres carrés. L'espace disponible du B3 pourrait contenir un terrain de football, soit 10.000 mètres carrés de surface auxquelles s'ajoutent 745 mètres carrés de sous-sol, onze travées au total (trois grandes nefs et huit petites).


Ce projet arrivera-t-il au bout ? comment sera-t-il financé ? Sur le papier, l'utilisation du B3, 23 ans après la fermeture de la Case, permettrait d'investir un lieu qui ne mérite que de vivre, en haut de l'avenue de la République. Les travaux sont pharaoniques mais le résultat, toujours sur le papier, mettent l'eau à la bouche. On espère juste que ce ne sera pas que des plans et des vues d'architecte mais une réalité qui peut redonner, à Vierzon, une fierté.