Depuis la fermeture de l'usine Case, en 1995, c'est-à-dire, il y a presque trente ans, sept nefs restent à réhabiliter, soit environ la moitié du B3. On ne peut pas dire que les choses avancent vite mais quand on y met de la mauvaise volonté... Depuis la fermeture de l'usine, qu'est-ce qui a été fait sur ce site ?
La création du Ciné Lumière et du Centre de congrès, en 2005 a permis à la ville de Vierzon d'avoir à nouveau un cinéma après la fermeture du France. Le cinéma adossé à un centre de congrès a été créé dans la partie béton de l'usine, appelée atelier Ronveaux, en hommage à ce village de la Meuse, meurtrit par la guerre 14-18 et dont Vierzon est la marraine.
Les façades du B3 et de l’esplanade ont été restaurées en 2006 et classées monuments histoiques mais ça ne remplit pas l'intérieur. Quand à l'esplanade avec ses bancs en marbre dignes d'un cimetière des années 1980, elle est déjà refaire : l'herbe pousse entre les pavés, les fontaines sont hors service, les lumières itou et la sonorisation a disparu (de la musique était jadis diffusée).
Dans les anciens ateliers thermiques, il y a eu bien sûr, la création de l’Enjoy bowling en 2015, avec ses travaux à plus de trois millions d'euros. Le dernier chantier en cours est le campus numérique (environ 4 millions) pour une ouverture en septembre 2023. Et c'est tout. La nef promise pour y exposer le machinisme agricole de Vierzon dont tout le monde est fier sauf les élus de Vierzon a été remise à jamais. Il n'y a pas de plus de vie sur l'esplanade en 2022 qu'en 2006 et ce vaste no man's land est un désert aride.
Que peut-on espérer de plus ? Rien. Sauf que des élus lucides prennent le pouvoir en 2026 pour tenter d'endiguer la chute vertigineuse de cette ville vers le néant.