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Vierzonitude

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Vente de la maison de Célesin Gérard : des collectionneurs témoignent

Publié par vierzonitude sur 16 Juillet 2022, 21:25pm

Vous êtes contre la vente de la maison de Célestin Gérard à un privé : venez témoigner et envoyez-nous votre message à :

vierzonattitude@gmail.com

Vente de la maison de Célesin Gérard : des collectionneurs témoignent

"Ancien de Case, je suis opposé à cette vente. D'autant que le bureau de mon épouse, était dans ce bâtiment. C'était l'entrée principale et historique de l'entreprise Case et avant de la Société Française.
Ce bâtiment comme les autres, fait partie de l'histoire de Vierzon et de son patrimoine. Il ne doit pas être cédé à un particulier et tu as raison, un des bâtiments doit accueillir, exposer et regrouper les machines fabriquées et assemblées à Vierzon. La municipalité de Vierzon va encore une fois, tué Case ou la Société Française comme elle l'a fait par le passé. A méditer..."

 

"Je me permets de vous écrire au sujet de la vente de la maison Célestin Gérard. Je suis Enzo, j'ai 16 ans, passionné par le machinisme agricole et par notamment la Société Française.  Ça me répugne de voir ce qu'il se passe. Avoir un Société pour moi a toujours été un rêve ce sont des mythes du patrimoine agricole français. 
Si jamais il se passe quelques chose je suis prêt à manifester contre, car j'aimerais que pour mon, notre génération, ce patrimoine soit sauvegardé, et de voir des élus le détruire, ça me met complètement hors de moi ! Je ne sais pas s'ils se rendent compte que la SFV a bercé l'agriculture moderne en France.  Vous avez mon soutien et mon aide !  Je veux lutter contre la vente de la maison." 
 

"Les politiques ne voient que leurs intérêts et rarement la défense du patrimoine local et même ici national car ce fut un très grand monsieur pour l'évolution et le développement de la mécanisation du monde agricole français."

 

"On a quasi le même souci pour Renault le Mans. On a vu aussi comment ça s'est passé le Compa (NDLR : le musée du machinisme à Chartres qui a dû déménager). La ruralite, l'industrie agricole, ça n'interresse pas une grande partie de la population. Ça rapporte pas grand chose aux communes de soutenir des projets comme ceux là, aussi bien en terme de pognon qu'en terme de politique."

 

"C'est tellement gros que je ne le croyais pas. Cette nouvelle génération naura plus d'histoire."

 

"Mon grand-père, menuisier-ébéniste de métier, a appris ses rudiments professionnels à la Société Française à l'époque où les moissoneuses-batteuses étaient faites pour l'essentiel de bois. Cela à dû représenter, pour lui, alors jeune ouvrier, une très bonne formation. C'est une très bonne initiative que de défendre un tel patrimoine industriel". 

 

"Je me prénome Yannick, j'ai 50 ans cette année et je ne suis membre d'aucune association mais passionné par les véhicules anciens, Je possède 3 voitures une Mini de 74, un cab fiat 124 de 1980 et une R21 2l Turbo de 1988.

Je possède surout un SFV 201 de 1955, tracteur familial de mon grand-père, dans son jus. Il mériterai une remise en route car il n'a pas tourné depuis 4 ans. Il est stocké au sec et à l'abris dans la région lyonnaise. (J'ai aussi un Someca 415...)

Vierzon au-delà de sa ville, c'est pour moi toute mon enfance ayant passée des heures sur l'aile de tracteur avec mon grand-père. Le site SFV me permet d'avoir de l'information sur ces tracteurs et ceux qui les ont encore, j'en ai les yeux qui brillent.

Oui, il faudrait un musé pour lequel je suis prêt à faire un don en cédant mon tracteur à titre gratuit moyennant une plaque citant les anciens propriétaires et la vie de ce tracteur par exemple...Je pense qu'il y sera mis en valeur et apportera du bonheur à d'autres au lieu de vivre cacher, car je n'ai malheureusement pas le temps de m'en occuper en raison de la distance. Je vis en Normandie et c'est donc trop loin de Lyon.

Ce tracteur possède encore sa barre de coupe en état et son mécanisme. Si le projet de musé ne se faisait pas, je peux imaginer le vendre à un passionné si toutefois vous aviez des demandes."

 

"J’ai fait partie de ceux qui s’arrêtent à Vierzon , certain d’y trouver quelque chose comme un musée, ou que sais je ? Mais non rien du tout , j’avais trouvé ça franchement étonnant, tellement le « VIERZON « est connu sur l’ensemble du territoire, voire au delà…"

 

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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