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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzon, capitale mondiale du jeté de canapé sur trottoir

Publié par vierzonitude sur 17 Décembre 2017, 12:44pm

Vierzon, capitale mondiale du jetée de canapé sur trottoir, c'est génial non ! Il n'y a jamais eu autant de canapés sur les trottoirs vierzonnais, balancés comme des bouses, sans tenir compte du service des encombrants, sans tenir compte des autres. Et si on décorait les canapés comme des sapins de Noël !

(photos Fabrice Mandereau)
(photos Fabrice Mandereau)

(photos Fabrice Mandereau)

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Un dimanche de fêtes à Vierzon
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D
Divan miteux
17/12/2017 16:18
C'est pas pour défendre les canapés abandonnés sur la voie publique en plein hiver mais le service des encombrants est encombrant à mobiliser. Il faut téléphoner et attendre peut-être des semaines pour qu'il vienne vous débarrasser de votre matelas moisi.
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V
vierzonitude
17/12/2017 16:32
Et alors c'est une raison pour le mettre dehors ?
L
LoL
16/12/2017 18:06
Le papa Noël, va bientôt passer livrer d'autres meubles chez la famille Porcinet comme prévu ,et le papa poubelle héritera de ces beaux déchets sans broncher !!.<br /> <br /> Et comme d'habitude , papa poubelle passera après le 25 décembre, pour récolter le fruit de la promesse des enfants sages, mais très sales!!.<br /> <br /> En attendant, rappelons aux enfants gâtés, que rien ne sert de se précipiter pour balancer leurs vieux joujoux sur la voie public , s'en prévenir celui-ci , afin que sa logistique de travail, ne soit pas compromise pour les fêtes!.<br /> <br /> Promis , papa Noël, vous apportera également , un livre d'images et de chiffres sur la propreté urbaine, vu que vous ne savez pas lire apparemment et que vous comptez sur les autres!!..<br /> <br /> signé:<br /> <br /> Papa Noël, le 24 décembre au soir et papa poubelle les autres jours.
Répondre
V
visiteur
16/12/2017 14:59
C’est beau de n’avoir rien d’autre à faire que de photographier des canapés sur la voie publique ;-)
Répondre
P
Pierrot
21/12/2017 09:57
C'est mieux que de fermer les yeux et de taire les dégradations commises au quotidien peut-être ? laisser les rues devenir des décharges publiques n'est pas un signe de progrès social ou de liberté.
R
robert
19/12/2017 09:50
C'est clair -) c'est passionnant

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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